Les semis pourraient subir le contrecoup de la flambée du blé tendre
« Il y a cinq à six ans, les conséquences de la météo sur la récolte auraient été bien plus lourdes. Les progrès variétaux et culturaux ont permis de limiter la casse », salue Jean-Victor Bregliano, D.G. de la semoulerie de Bellevue. Néanmoins, la fragilité qualitative du blé dur et l’accroissement cette année des écarts de rendements par rapport au blé tendre pourraient détourner les producteurs de cette culture pour les prochains semis. Et ce d’autant que le delta de prix par rapport au blé tendre a été amputé, ce dernier ayant davantage progressé. Selon les spécialistes, on peut s’attendre à une baisse des semis de blé dur dans le Centre et le Centre-Ouest, voire même dans le Sud-Est. L’effet balancier devrait alors jouer : avec des volumes inférieurs, les prix devraient s’en ressentir alors que les besoins de l’UE varient peu. à l’international, le Canada, principal exportateur, ne devrait pas, pour sa part, pouvoir reconstituer de réserves sur un marché déficitaire.