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Maïs
Les semenciers se refont une santé

Le secteur a enregistré de bons résultats en 2008 mais reste fragile

VIGILANCE. Après quatre années de baisse, le marché des semences de maïs a enfin repris des couleurs. En effet, en 2008, les ventes ont progressé de 6 %, atteignant plus de 5,5 millions de doses, grâce à la hausse des surfaces passées à 195.000 hectares.

« Le moral est retrouvé », a indiqué Régis Fournier, élu président de Seproma le 16 septembre, lors d’une conférence de presse qui s’est tenue le 17 septembre à Pau, dans le cadre des journées maïs organisée par Maïz’Europ. « Le marché affiche une progression en valeur et en volume ». Cette situation devrait perdurer sur 2009. Les stocks de semence ont fortement baissé, en France comme dans le reste de l’Europe., et la récolte 2008 ne permettra pas de les reconstituer, compte tenu des accidents climatiques survenus chez les deux grands producteurs que sont la Hongrie et la Roumanie. « Il faut s’attendre à des ruptures de disponibilité pour certaines variétés », avance même Pascal Coquin, de l’AGPM (Association générale des producteurs de maïs). Parallèlement, les ventes progressent, grâce au développement de nouveaux débouchés en mer Noire ou grâce à une augmentation des doses semées à l’hectare.

Relations moins tendues dans la filière

Ce contexte favorable aux ventes se double d’une pacification des relations entre agriculteurs multiplicateurs de semence et semenciers. Le 18 septembre 2007 à Tours, l’assemblée générale de la FNPSMS (Fédération nationale des producteurs multiplicateurs de semences de maïs) avait donné l’occasion aux producteurs de s’insurger contre l’absence de revalorisation de leur rémunération au regard de la flambée du marché du maïs et de l’importance de leurs charges. Depuis, un accord a été mis au point, et le produit brut maïs semence est calculé en additionnant un produit brut maïs grain aux charges spécifiques et à une incitation. Il semble faire le bonheur de tous. Le président de la FNPSMS, Bernard Delsuc, n’est pas inquiet pour le déroulement des négociations qui auront lieu cet automne et porteront en toute logique essentiellement sur les charges.

Mais les professionnels ne sont pas sereins pour autant. « Les producteurs de semences français sont les leaders européens, ce que nous souhaitons rester », a rappelé Bernard Delsuc le 17 septembre. Or, « le réseau a quelques problèmes de pyramide des âges », a-t-il indiqué. Selon une enquête commandée tout récemment par l’AGPM maïs semence, l’agriculteur moyen est âgé de 48 ans contre 45 ans pour l’ensemble des exploitants. 41 % des multiplicateurs ont plus de 50 ans. Si les surfaces ont atteint un niveau record en 2008 avec 55.800 ha en multiplication d’hybrides commerciaux, le nombre de producteurs s’est réduit de 10 %. Pour contrer cette tendance, la FNPSMS a créé un groupe de travail chargé de trouver les arguments pour donner une meilleure image du métier sans occulter sa complexité. Dans la foulée, une action de communication nationale doit démarrer en octobre. Elle se doublera de la mise à disposition auprès des acteurs de terrain d’une boîte à outil. La FNPSMS souhaite s’adresser à tous les interlocuteurs capables de l’aider dans sa tâche (JA, administration, chambres d’agriculture…).

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