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Les orges hybrides s'imposent sur le marché français des semences

Meilleurs rendements, résistance aux stress, plus de paille, les orges hybrides présentent de nombreux atouts. Pour preuve, elles remportent 28 % du marché français des orges fourragères.

Après le maïs et le blé, c'est au tour de l'orge de paraître sous forme hybride. À ce jour, 28 % du marché français des orges d'hiver fourragères sont issues de cette technologie. Un chiffre qui peut paraître étonnant, surtout que ce type de semence n'est apparu sur le marché qu'en 2013. Mais, il faut croire que l'orge hybride séduit les agriculteurs français. La part de marché des orges hybrides au Royaume-Uni s'élève à 21 % et à 12 % pour l'Allemagne.

L'achat des semences coûte 100 €/ha en plus

L'hybridation induit une stérilité mâle cytoplasmique assortie d'une restauration de fertilité de type nucléaire. Et forcément, ce concentré de nouvelles technologies a un prix. Oui, mais l'intérêt technico-économique est multiple. « Ces variétés hybrides permettent aux agriculteurs de déplafonner les rendements, de récolter davantage de paille et de régulariser les performances en résistant mieux aux stress. Il faut compter en moyenne 100 €/ha de plus dans l'achat des semence mais la densité de semis est réduite de 25 % », explique Édouard Tatara, chargé du programme de sélection Orge hybride chez Syngenta (cf. tableau). Il ajoute qu'en moyenne, pour être rentable, les rendements doivent être de cinq quintaux supérieurs à ceux de l'orge issue de lignées, sur la base d'un prix de vente de 150 €/t. Mais quelques faiblesses subsistent encore.

Vers le tout hybride?

Lors de la production de ces semences hybrides, des problèmes d'ergot apparaissent. En effet, la femelle porteuse du grain possède des épillets pour accueillir le pollen. Mais, par la même occasion, l'humidité s'y loge et des champignons se developpent. De plus, la descendance de ces semences est “stérile”, empêchant l'utilisation de la récolte en semences de ferme. Controversé par certains agriculteurs, le tout hybride semble cependant grignoter des parts de marché de manière si-gnificative.

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