Aller au contenu principal

Les organismes stockeurs friands de l’outil de couverture

Parmi les opérateurs de la filière blé, les coopératives sont les plus nombreuses à intervenir sur Euronext. « Au moins 80 % des coopératives françaises utilisent le marché à terme », affirmait Vincent Magdelaine lors de l’AG de Coop de France. Une activité nouvelle qui demande des qualifications et dont le coût n’est pas négligeable.
    Même si la volatilité a considérablement régressé par rapport à ce que l’on a connu de 2006 à 2008, le marché reste très fragile et  peut se retourner. Ainsi, les activités de couverture et d’options se sont accélèrées. Durant la campagne 2008/09 déjà, Sigma Terme, la filiale spécialisée en couverture d’InVivo, a par exemple vu son activité historique de négociation et compensation progresser de 80 %, avec 671.000 contrats négociés/compensés. Le nombre de formation proposées et développées par les coopératives ou par d’autres acteurs, est également le signe que l’engouement pour le marché à terme ne faiblit pas.
    Même si l’intérêt des marchés à terme pour couvrir les risques liés à la volatilité des prix n’est plus à démontrer, y avoir recours n’est pas chose aisée pour ceux qui n’ont connu jusqu’à présent que le marché physique. Récemment créée au travers du rapprochement de Themis Grain et de la Sica Graineurop, Cérémis, qui « mettra en marché 3,5 à 4 Mt de céréales » s’est fixé pour objectif « d’adapter ses moyens humains et techniques à l’évolution du marché, la volatilité, la financiarisation, le développement du marché à terme et des dérivés, étant devenus des caractéristiques structurelles du marché des céréales ». Une tendance qui se généralise mais s’accompagne obligatoirement d’un recrutement de personnel dédié à cette nouvelle activité. « Chez Graineurop le poste marché à terme nécessite l’équivalent de deux temps plein », explique Christian Cordonnier, directeur de Graineurop. « Il faut assurer la gestion des prises de positions, et ensuite le contrôle est effectué par une autre personne ». Dans cette structure qui assure la commercialisation des sociétés du groupe Unéal, « environ 70 % des ventes de blés sont indexées sur le marché à terme européen. Pour ces ventes, 90 % sont des contrats à prime et 10 % représentent des opérations optionnelles». Une méthode qui, en plus de la couverture du risque de variation de prix présente des avantages pour l’organisme stockeur comme celui « d’anticiper les opérations de logistique ce qui assure une gestion des volumes très tôt dans la campagne». Au-delà de cet aspect pragmatique, le marché à terme « garantit une lisibilité et une certaine officialisation des cours des productions cotées », estime Christian Cordonnier.

Les plus lus

Prix du soja sur le CBOT depuis le début de l'année 2025.
Le marché du soja au cœur de la tourmente en cette année 2025

Le Cyclope 2025 a été présenté à la presse, le 13 mai. Ce rapport annuel sur les grands marchés mondiaux des produits de base…

Image d'un chargement de blé sur un cargo dans un port maritime.
Marché céréalier : l'Égypte s'intéresse au blé français, qu'en est-il de la Chine ?

 À l’issue de son conseil spécialisé mensuel, FranceAgriMer a présenté le 14 mai à la presse, la situation des marchés…

Les présidents de la Fefac (Pedro Cordero), à gauche, et d’Assalzoo (association de référence de l’industrie italienne de l’alimentation animale), Silvio Ferrai, à droite.
Nutrition animale européenne : la Fefac inquiète face à l'application du règlement sur la non déforestation importée

Si les experts de la Fédération européenne des fabricants d'aliments composés (Fefac) estiment que l’année 2025 sera assez…

Carte de la mer Noire avec sac de blé et un drapeau des États-Unis
L’Europe et la mer Noire attirent la convoitise des acteurs états-uniens des marchés agricoles

Le marché à terme états-unien Chicago Mercantile Exchange (CME) a lancé un nouveau contrat blé pour la zone mer…

De gauche à droite, Christophe Michaut, market manager acidifiant et aquaculture de Vitalac Biotech, et Jean-Baptiste Leménager, responsable d’exploitation de Sea Invest à Montoir-de-Bretagne.
Nutrition animale : comment éviter les surcoûts liés à la contamination aux salmonelles dans les silos portuaires ?

Quelque 64 centimes d’euro par tonne de tourteau de soja : c'est le coût de la maîtrise des contaminations en…

Photo d'un champ d'orge en gros plan
Orge 2025-2026 : Agreste annonce des surfaces en baisse malgré des conditions de semis favorables au printemps

Après des conditions de semis difficiles et humides pendant l’automne, les cultures d’orges d’hiver bénéficient d'une météo…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 958€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site La dépêche – le petit meunier
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez votre revue numérique la dépêche – le petit meunier
Recevez les évolutions des marchés de la journée dans la COTidienne