jeudi 6 février 2014
Les opérateurs se font plus discrets en céréales et gardent un œil sur la météo
BLÉ TENDRE
Les cours ont oscillé durant la semaine, influencés tantôt par les parités monétaires, tantôt par la météo dans les différents grands bassins de productions mondiaux. Le froid aux États-Unis, à la logistique compliquée par les conditions climatiques, préoccupe notamment le marché. En Amérique du Sud, c'est le temps chaud et sec qui pourrait menacer les cultures.
Ces éléments, de nature à doper les prix, ont été contrebalancés par la lourdeur du marché mondial, mais aussi par des opérateurs qui hésitent à se positionner, attendant la publication du rapport USDA sur l'offre et la demande mondiale, prévue pour ce lundi 10 février.
Côté portuaire, l'activité est ralentie par rapport aux semaines précédentes. Sur la moitié nord de la France, sans être débordante, la demande se manifeste sur tous les compartiments du marché sur la seconde partie de campagne. La nutrition animale et la meunerie sont bien couverts dans l'ensemble, mais procèdent à des achats de complément. Dans le Sud-Ouest, les prix s'ajustent en fonction des oscillations d'Euronext. Le marché s'anime d'une petite activité régulière à destination des meuniers espagnols. Ces derniers questionnent aussi à sur la nouvelle campagne. Notons que certains opérateurs rapportent des craintes d'acheteurs pour s'engager sur la nouvelle récolte, compte tenu des nouvelles règles contractuelles induites par l'accord interprofessionnel sur la protéine du blé. L'Europe de l'Est constitue toujours un sérieux concurrent sur la scène mondiale, puisque la Russie disposerait encore de 3 à 4 Mt de grains à vendre. L'Ukraine pourrait quant à elle encore mettre sur le marché 3 Mt de blé d'ici la fin de campagne. Cette dernière a par ailleurs déjà exporté 7 Mt depuis le début de 2013/2014.