Les négociateurs veulent rassurer quant à la portée de l'Accord transatlantique
Sécurité alimentaire, OGM
Le 5e cycle des négociations de libre-échange entre l'UE et les États-Unis, qui se sont déroulées du 19 au 23 mai à Arlington (Virginie), n'a permis aucune percée majeure sur les dossiers sensibles. À l'issue des discussions, Ignacio Garcia Bercero et Dan Mullaney, respectivement négociateur de l'UE et des États-Unis, ont surtout tenu à ” rassurer. « Nous ne pouvons pas envisager (...) que ces négociations commerciales se traduisent par un changement de nos lois sur la sécurité alimentaire », a ainsi déclaré le représentant de Bruxelles. « Il n'y a aucune intention de forcer les Européens à manger quoi que ce soit qu'ils ne veulent pas. (…) Ce n'est pas l'objet de ces négociations », a certifié son homologue américain.
“Il n'y a aucune intention de forcer les Européens à manger ce qu'ils ne veulent pas.
Sur la question du bœuf aux hormones, l'Européen a exclu tout changement de législation, affirmant que « c'est quelque chose qui est très clair depuis le début des négociations ». La situation est « légèrement différente » s'agissant des OGM, une cinquantaine étant autorisés en Europe, a-t-il concédé, tout en assurant que leur processus d'homologation serait inchangé. Dan Mullaney s'est montré plus ambigu, estimant que les décisions en la matière devaient s'appuyer « sur des évaluations basées sur la science ». Concernant l'accès au marché et les discussions, l'Américain n'a donné aucune précision sur la date à laquelle il présentera une offre révisée, en vue des prochains pourparlers de juillet, en Europe.
Validations étatiquesLes accords de ce type sont si vastes qu'ils empiètent sur le droit national, ce qui nécessite donc l'approbation à la fois des institutions de l'UE et des parlements nationaux, a estimé le commissaire européen au Commerce, Karel De Gucht, le 22 mai à Berlin. Cela signifie qu'un seul des 28 pourrait y opposer son veto.
D'après Agra Presse