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Les moindres exportations céréalières modèrent le bilan du trafic fluvial 2011

En 2011, le volume acheminé par voie d’eau a reculé de 3 % sur un an. La diversification des trafics a permis de réfréner le mouvement.

EN BAISSE de 3 % en tonnes, le transport fluvial « résiste bien en 2011 », estime Voies navigables de France dans un communiqué du 31 janvier. Le recul de 11 % du transport de céréales a sa part de responsabilité dans ce résultat légèrement négatif. Mouvements sociaux et avaries sont également venus grever la performance annuelle. D’autres trafics ont compensé ces éléments négatifs : « la diversification des filières porte ses fruits, notamment avec les produits de recyclage et le trafic conteneurs qui continuent leur progression », se réjouit VNF.

Le transport fluvial de céréales a reculé de 11 % en 2011
En 2011, avec 58,66 Mt transportées, le trafic fluvial a cédé 3 % en un an en volume et 2,4 % en tonne-kilomètre (7834 Mt-km). Cette tendance s’explique en partie par un moindre trafic céréalier, en baisse de 11 %, en raison du ralentissement des exportations françaises (-6 % à l’issu des dix premiers mois de l’année), explique VNF. Le flux total de produits agricoles a représenté 9,8 Mt (1.719,78 Mt-km), soit 8,8 % de moins qu’en 2010. Cette contreperformance s’ajoute à celle d’un autre trafic traditionnel, celui du charbon (-20 %). Par ailleurs, quelque 1,17 Mt d’engrais seulement ont été acheminées par voie d’eau, soit 23,5 % de moins qu’en 2010 (200 Mt-km, +6,5 %). Le trafic de produits alimentaires, à 3,5 Mt, a pour sa part progressé de 0,4 % sur un an (-0,6 % en Mt-km). Mais c’est le transport de matériaux de construction qui est le plus gros contributeur au trafic avec 22,59 Mt au compteur en 2011, soit une hausse de 3,1 % (2.567 Mt-km, soit +5,9 %).

Une évolution irrégulière selon les fleuves
Le repli du transport céréalier par voie d’eau affiche des évolutions disparates selon les axes de navigation.
Ainsi sur la Moselle « traditionnelle porte de sortie vers les industries agroalimentaires du Benelux, l’activité se contracte sensiblement », perdant 23 % sur l’année, souligne l’établissement public.
A l’inverse, « l’extension du terminal des Tellines durant l’été 2011 aura eu un impact très positif sur les acheminements fluviaux vers le bassin méditerranéen via le port de Marseille : les volumes transbordés y progressent de 20 % environ. » La plate-forme du port des Tellines permet l’exportation de céréales en provenance des régions Rhône-Alpes et Bourgogne.

Un résultat affecté par différents impondérables
Le léger repli du trafic fluvial a aussi une origine conjoncturelle, l’année ayant été marquée « par l’accident d’une péniche et le phénomène de sécheresse sur le Rhin, qui ont perturbé durant plusieurs mois l’activité sur ce fleuve ». Cela a pesé sur les flux enregistrés sur les deux bassins de l’est de la France. Ceux-ci affichent « des réductions sensibles, pour partie dues à l’accident sur le Rhin, mais aussi à la réduction des exportations de céréales ». Autre élément ayant contrarié le trafic global national : « les mouvements sociaux observés sur les ports français en début d’année ». Sans ces événements, « les résultats annuels auraient été ramenés à seulement
-1,5 % »
, estime VNF. « Les nouvelles filières (notamment le transport par conteneurs NDLR) ont pu compenser quasi totalement ces revers de conjoncture ». Ce secteur a réalisé un record d’activité en 2011 passant « la barre symbolique des 500.000 EVP pour la première fois ». Cette tendance explique d’ailleurs en partie « la performance enregistrée par le bassin Seine-Oise (+1,7 %) qui conforte en 2011 sa première position à l’échelle nationale ». Les transports par conteneurs ont en effet, entre autres, permis de soutenir le marché fluvial sur ce bassin.

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