Rosario
Les grains dorés de San Lorazo
Douzième exportateur argentin, l’Aca exporte chaque année 10 Mt. À elles seules, les 180 coopératives adhérentes commercialisent 12 % des grains du pays. L’Aca investit actuellement 180 M$ dans une usine de production d’éthanol à partir de maïs, dans la province de Cordoba. D’une capacité de 200.000 t par an, elle sera opérationnelle dès 2014.




Port céréalier San Lorazo de Rosario, le 6 novembre 2013. En franchissant les grilles d’entrée de l’un des trois ports de l’Association des coopératives agricoles (Aca), rien ne laisse penser qu’au plus fort de la moisson, ce sont 600 camions qui viennent y décharger quotidiennement leur cargaison. Mais en cette fin d’année, en période de semis du soja et au moment où sont coupés les premiers blés, c’est la morte saison.
Pourtant, au poste d’entrée une vingtaine de camions font la queue. Ils passeront tous, un par un, à l’échantillonnage, puis déverseront leur cargaison de 30 tonnes à 16 mètres de hauteur, en l’espace de 3 minutes. Impressionnant !
Totalement encerclé par la ville, le port céréalier d’Aca s’étend sur 36 ha dont 18 ha de bâtiments. 120 salariés y travaillent en permanence. Ici, on stocke 240.000 t de grains, 65.000 t d’engrais (importés de Pologne, Maroc et Russie) répartis en 9 cellules, ainsi que 40.000 t d’huiles. On y trouve les quatre plus gros silos du pays. D’une hauteur de 50 mètres et d’un diamètre de 40 mètres, ils ont chacun une capacité de 32.000 t.
Chargement de Panamax de 220 mètres de long
San Lorazo, qui vient d’exporter le plus fort tonnage de maïs du pays, expédie actuellement 3,5 Mt de grains/an, engrais (solides et liquides) et huiles. C’est l’un des deux ports dédiés à l’exportation de ce groupe de 180 coopératives (180.000 producteurs) aux multiples activités : céréales, aliments, bioéthanol, élevage de porcs, assurances, voyages... Il commercialise globalement 12 % des céréales d’Argentine, pour un CA de 5 Md$ par an. À la douzième place des exportateurs argentins, il expédie chaque année 10 Mt de grains, dont 6 Mt pour le compte de ses adhérents, notamment vers l’Afrique du Nord, la Colombie, le Pérou, le Chili et bien sûr l’Europe !
« San Lorazo est plutôt dédié au maïs », explique Juan Carlos Piotto, son directeur. Le port possède un quai de chargement-déchargement équipé de 4 postes (10,5 m de tirant d’eau), installé au bord du rio Parana. Des péniches peuvent y débarquer leur cargaison (2.000 t/h) et les Panamax de 220 m de long viennent y remplir leurs cales. « Ils chargent en 20 à 30 heures maximum. Et si le bateau exige un complément, il va vers les ports argentins de Necochea et Bahia Blanca, ou se dirige vers le Brésil », conclut Juan Carlos Piotto.