Aller au contenu principal

INNOV’SPACE 2009
Les graines de lin extrudées dévoilent leurs atouts écolos

Le modèle de Valorex réduit les rejets de méthane

REDUIRE le méthane et ainsi les gaz à effet de serre émis par les ruminants grâce à la nutrition. C’est l’un des objectifs du projet Green Dairy MTD, développé par la société Valorex. Spécialisée dans la thermo-extrusion des graines à destination de la nutrition animale, elle vient d’obtenir un Innov’space. Un trophée qui permet de distinguer les nouveautés marquantes dans le secteur de l’élevage.
L’ajout d’oméga 3 dans la formule, sous forme de graines de lin extrudées, permet de réduire les rejets de méthane jusqu’à 15 %. Mais le projet ne se limite pas à la modération du méthane.

Quelque 120.000 t d’extrudés Valorex
    Green Dairy Management a pour ambition  d’améliorer les résultats économiques en élevage, la qualité nutritionnelle du lait et l’impact environnemental du lait et des vaches, assurant ainsi selon le président de Valorex, Pierre Weill, le lien entre « l’environnement, la zootechnie et la nutrition. » L’entreprise travaille sur ce projet depuis 2003. « Il ne s’agit donc pas d’un effet de mode. Les attentes sont réelles. »
    Valorex fournit aux éleveurs et industriels partenaires des mélanges de graines de lin lupin et féverole extrudées. La source principale d’oméga 3, les graines de lin, peut être remplacée en partie en élevage par la luzerne ou de l’herbe. Ce marché représente 50.000 t/an de graines de lin en France, à partir desquelles Valorex produit 120.000 t de mélanges. L’appro­visionnement est réalisé autant que possible avec des sources françaises, pour « être autonome sur nos filières. »

La production de lait progresse de 10 %
    Le lait obtenu par les “vaches écologiques” est analysé par infrarouge pour mesurer, entre autres, le taux de matières protéiques, de matières grasses, d’urée et la composition en acides gras des laits. Outre les bénéfices environnementaux, l’ajout de graines de lin extrudées assurerait une meilleure santé et une plus grande productivité à l’animal. En France, les démarches sont en cours, en partenariat notamment avec Danone et Sodiaal sur environ 1.000 élevages, mais également aux Etats-Unis, avec la laiterie Stonyfield. Des essais en station ont ainsi prouvé un accroissement de 10 % de la production de lait. Des tests réalisés en Israel sur un élevage intensif ont même révélé une amélioration de la fertilité. Le coût de l’aliment, plus cher au kg, pourrait être un frein pour l’éleveur. Mais selon Pierre Weill, il s’y retrouve car « une ration de 4 kg de blé et soja est remplacée par 3 kg de lupin, lin et féverole. » Autre bienfait : ces cultures consomment moins d’engrais azotés et d’autres intrants.
    Si le projet est validé après la première phase de test, Valorex conseille ensuite ses partenaires pour le choix et la mise en place de sources d’omega 3 locales, et préconise l’installation d’une usine d’extrusion pilote. C’est déjà le cas en Allemagne, en Suisse ou au Portugal. Les Etats-Unis et le Canada devraient suivre.
    Valorex n’entend pas s’arrêter en si bon chemin. Selon Pierre Weill, ce type de recherche devrait pouvoir être généralisé aux autres productions animales, comme la viande. Des modèles théoriques existent déjà pour les porcs. Ils laissent envisager des réductions comparables des gaz à effet de serre.

Les plus lus

Prix du soja sur le CBOT depuis le début de l'année 2025.
Le marché du soja au cœur de la tourmente en cette année 2025

Le Cyclope 2025 a été présenté à la presse, le 13 mai. Ce rapport annuel sur les grands marchés mondiaux des produits de base…

Image d'un chargement de blé sur un cargo dans un port maritime.
Marché céréalier : l'Égypte s'intéresse au blé français, qu'en est-il de la Chine ?

 À l’issue de son conseil spécialisé mensuel, FranceAgriMer a présenté le 14 mai à la presse, la situation des marchés…

De gauche à droite, Christophe Michaut, market manager acidifiant et aquaculture de Vitalac Biotech, et Jean-Baptiste Leménager, responsable d’exploitation de Sea Invest à Montoir-de-Bretagne.
Nutrition animale : comment éviter les surcoûts liés à la contamination aux salmonelles dans les silos portuaires ?

Quelque 64 centimes d’euro par tonne de tourteau de soja : c'est le coût de la maîtrise des contaminations en…

Les présidents de la Fefac (Pedro Cordero), à gauche, et d’Assalzoo (association de référence de l’industrie italienne de l’alimentation animale), Silvio Ferrai, à droite.
Nutrition animale européenne : la Fefac inquiète face à l'application du règlement sur la non déforestation importée

Si les experts de la Fédération européenne des fabricants d'aliments composés (Fefac) estiment que l’année 2025 sera assez…

Carte de la mer Noire avec sac de blé et un drapeau des États-Unis
L’Europe et la mer Noire attirent la convoitise des acteurs états-uniens des marchés agricoles

Le marché à terme états-unien Chicago Mercantile Exchange (CME) a lancé un nouveau contrat blé pour la zone mer…

Photo d'un champ d'orge en gros plan
Orge 2025-2026 : Agreste annonce des surfaces en baisse malgré des conditions de semis favorables au printemps

Après des conditions de semis difficiles et humides pendant l’automne, les cultures d’orges d’hiver bénéficient d'une météo…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 958€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site La dépêche – le petit meunier
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez votre revue numérique la dépêche – le petit meunier
Recevez les évolutions des marchés de la journée dans la COTidienne