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Franchises boulangeries
Les géants passent la vitesse supérieure

Les principales marques de franchises en boulangerie étaient présentes lors du salon Franchise Expo qui s’est déroulé à Paris

FILIERE. Alors la franchise dans la BVP, ça fonctionne ? C’est en effet une question que l’on est en droit de se poser. Quoi qu’il en soit, pour les représentants du secteur qui avaient un stand sur Franchise Expo, le développement se poursuit. Ils étaient une petite dizaine venus à Paris Porte de Versailles du 14 au 17 mars. Parmi eux la Brioche Dorée, La Mie Câline, La Croissanterie, Histoires de Pains, Point Chaud, Pomme de Pain, Le Moulin de Païou, l’Epi Gaulois ou encore la Maison des Pains. Si les boulangeries-pâtisseries artisanales représentent encore plus des trois quarts de l’activité, le nombre de terminaux de cuisson a plus que doublé ces dix dernières années, à l’instar des plus grands comme Paul, La Brioche Dorée, l’Epi Gaulois ou La Mie Câline. Les politiques d’ouvertures de points de vente ont été particulièrement intenses entre 1995 et 2000, avant de ralentir. Des chaînes se sont développées fortement au début en ouvrant des magasins en propre, puis en recrutant des franchisés pour accélérer l’expansion du réseau.

Innover pour se développer

Selon une étude du cabinet Xerfi, le chiffre d’affaires des terminaux de cuisson s’est redressé en 2006, un rebond qui s’explique par la mise en œuvre d’actions commerciales ambitieuses. Confrontées à des difficultés pour fidéliser leur clientèle, les grandes franchises du secteur se sont en effet attachées à renforcer l’attractivité de leur offre en élargissant les gammes de produits et en revoyant leurs politiques tarifaires. Leur axe de développement s’est beaucoup concentré sur la restauration rapide. Souhaitant diversifier leur activité et profiter du dynamisme de ce type de restauration nomade, les enseignes s’attachent en effet à développer leur offre de produits de consommation nomade (sandwiches, quiches, viennoiseries…).

Un marché qui attise les appétits

Les opérateurs français du secteur sont souvent familiaux : Holder, Le Duff, La Mie Câline…), mais le dynamisme du marché suscite l’intérêt des fonds d’investissement. La Croissanterie a ainsi été reprise récemment par le fonds Pragma Capital.

Pour la Mie Câline, créée par André Barreteau, l’actuel président de la FEBPF (Fédération des entreprises de boulangerie et pâtisserie française), la franchise est un moyen efficace de développer sa force de frappe, entendez par là, son réseau de points de vente. Historiquement issue d’une famille de meuniers en Vendée, c’est en 1920 que Louis et Angelina Barreteau ouvrent la première boulangerie familiale dans le petit village de Sallertaine. Puis l’affaire est reprise en 1957 par Daniel et Jeanne-Marie Barreteau qui décident de quitter Sallertaine pour s’installer sur la côte montoise de Saint-Jean de Monts. Que de chemin parcouru depuis 1985, année ou André Barreteau ouvre son premier terminal de cuisson dans le centre ville de Challans. Tout va très vite et dès l’année suivante, il crée la société Monts Fournil et son réseau de franchise sous le nom de La Mie Câline. Enseigne aux couleurs lumineuses, marketing performant, richesse de l’innovation… Autant de points forts qui attirent les entrepreneurs. Actuellement La Mie Câline représente 169 magasins pour un chiffre d’affaires de 106 millions d’euros, et intègre une vingtaine de nouveau franchisés chaque année. En 2007, le réseau a ouvert 13 magasins. Selon une enquête interne, en 2007, un point de vente accueille en moyenne 700 clients quotidiennement, soit un total de 37 millions de clients sur l’année…

Le Duff, un géant de la restauration

Chez Brioche Dorée, la franchise on connaît. Cette enseigne, filiale du Groupe Le Duff, est un acteur prédominant du secteur. Son président, le charismatique Louis Le Duff, en a même fait un livre : “Réussir… en toute franchise”. Pour lui, le constat est simple : « 56 % des jeunes français rêvent de créer leur entreprise et très peu parviennent à mener seul leur projet. 52 % d’entre-eux échouent dans les cinq premières années d’activité ». Selon Louis Le Duff, le futur franchisé a dix fois plus de chance de réussir que d’échouer. Et le franchiseur, multiplie ses chances de se développer rapidement. C’est du gagnant-gagnant. Fondée en 1976 et présente avec 250 magasins en France et 80 à l’étranger, l’enseigne fonctionne avec 30 % de ses points de vente en franchise. La stratégie de développement du groupe prévoyait l’ouverture d’une centaine de magasins en 2007 et un investissement de 18 millions d’euros en 2008 dans l’usine Bridor qui approvisionne les enseignes de Le Duff.

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