Les fondamentaux n'expliqueraient plus que 60 % des prix agricoles
Lors de sa conférence intitulée « quelles solutions pour le G20 ? », Michel Portier, président-directeur général d'Agritel, a plaidé en faveur d'une transparence accrue des marchés agricoles en Europe. Selon lui, si les fondamentaux restent les facteurs principaux de l'évolution des prix, à 60 %, il faut maintenant prendre en compte l'évolution des devises, la volatilité des cours du fret, ainsi que l'accélération des flux d'informations, la spéculation ne jouant qu'un rôle d'accélérateur de tendance. À ce sujet, le PDG d'Agritel a expliqué que l'Europe devrait acter, dès le mois de juin, la création d'un reporting quotidien des prises de positions sur les marchés à terme par type d'opérateurs. Mais selon Michel Portier, il faut aussi contrôler les opérations se passant de gré à gré. En effet, les volumes échangés de gré à gré restent inconnus. De plus, ces opérations ne passant pas par une chambre de compensation, assurant la solvabilité des deux parties contractantes, le dénouement de ces contrats est risqué, notamment en cas de retournement de marché ou de non-livraison de marchandise suite à un incident climatique.