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Marchés céréaliers
Les exportations de blé tendre sont rehaussées

Malgré une révision à la baisse du niveau de récolte, le stock de report de blé tendre se situerait toujours à un niveau conséquent de 3,5 Mt

Le conseil spécialisé céréales de FranceAgriMer a entériné la dépêche d’agen­ce qui annonçait une diminution de 150.000 ha de l’estimation de la sole de blé d’hiver présentée dans les bilans prévisionnels de septembre. L’erreur est mise au comp­te d’une insuffisante prise en compte par les prévisionnistes d’une tendance à la réduction des emblavements perceptible depuis juillet.
    La superficie blé est ainsi ramenée de 4,91 Mha à 4,77 Mha. Il en résulte une estimation de récolte abaissée d’1 Mt, à 36,6 Mt. En revanche, la collecte, par le jeu d’une réduction des utilisations à la ferme, n’est diminuée que de 300.000 t, à 32,8 Mt. Le stock de report de fin de campagne est allégé de 600.000 t, à 3,5 Mt, ce qui reste considérable.
    Le Conseil spécialisé se montre optimiste s’agissant des exportations vers les pays tiers revues en hausse de 250.000 t à 8,75 Mt, malgré la concurrence russe qui se renforce, notamment vers l’Egypte, mais avec la perspective de débouchés vers le Brésil et l’Arabie Saoudite. Les blés russes, « après avoir connu des difficultés en fin de campagne 2008/2009 », retrouvent en effet une place de choix sur le marché mondial, rappelle FranceAgriMer. Si le Gasc (office national d’achat égyptien) a commandé 180.000 t de blé français jeudi dernier, la Russie avait précédemment remporté plusieurs appels d’offres lancés par Le Caire, faisant passer la part des blés français dans l’approvisionnement égyptien pour cette campagne de 54 % à 43 % d’un mois sur l’autre. Au niveau européen, si les tirages de certificats d’exportation restent soutenus depuis le début de campagne (5,1 Mt), expliquant en partie l’optimisme du Conseil, leur rythme s’avère un peu moins soutenu que  l’an passé.

Les besoins pour l’éthanol augmentent
    Les utilisations pour les biocarburants sont sensiblement augmentées, passant de 1,1 à 1,3 Mt, soit 73 % de plus que la dernière campagne. En revanche, les incorporations par les fabricants d’aliments du bétail sont révisées en baisse de 100.000 t à 5,5 Mt. Comme les utilisations de maïs sont également réduites de 100.000 t et que celles de l’orge ne sont pas augmentées, on conclut que ce repli reflète la tendance baissière des fabrications d’aliments.

L’orge attend l’intervention
    Cette campagne sera la dernière où l’orge pourra accéder à l’intervention. Compte tenu de disponibilités exceptionnelles, relevées à 12,3 Mt, et malgré une progression des prévisions de ventes à l’UE de 27.000 t, on attend un stock de report monumental de 3,35 Mt, qui laisse présager des offres à l’intervention de « plusieurs centaines de milliers de tonnes. » Les exportations europé­ennes peinent d’ail­leurs à démarrer : les certificats ne dépassent pas 0,3 Mt, contre 1,6 Mt l’an dernier à cette période. Le Conseil spécialisé a par ailleurs souligné la pléthore d’orge de brasserie dans l’UE qui étouffe ce marché, dont les cours sont aujourd’hui à peine supérieurs à ceux de l’orge fourragère.

Un bon équilibre en maïs
    La prévision de récolte de maïs a été portée à 15 Mt et la collecte à 13 Mt. Les ventes de maïs à l’UE ont été revues en hausse de 150.000 t en raison des besoins de l’Italie, où la récolte est moindre cette année. Le stock de report a été porté à 2,2 Mt, en hausse de 260.000 t, ce qui reste copieux mais raisonnable.
    La collecte de blé dur est estimée à 2 Mt, portant les disponibilités, avec le stock de report en début de campagne, à 2,2 Mt. Les prévisions d’exportations vers l’UE sont réduites de 50.000 t par rapport à septembre et de 250.000 t par rapport à 2008/2009. Il en résulterait un stock de report important (236.000 t).

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