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Les courtiers veulent mieux se défendre

Critiquée par ses interlocuteurs ou la société, la profession se mobilise pour se faire connaître

« EN 2008, l’année de tous les excès, (…), jamais notre profession n’aura été autant sollicitée, tant sur la qualité de nos informations que sur les conflits commerciaux et les problèmes de qualité » a assuré Antoine de Gasquet, président de la Fédération française des syndicats de courtiers de marchandises (FFSCM), à l’occasion de son assemblée générale le 14 mars. Réunis pour l’occasion à Paris, les courtiers qui ont fait le déplacement ont dressé un bilan de l’année passée et discuté des préoccuations du secteur. Au chapitre desquelles le métier qui, malgré certaines accusations faciles, retrouve ses lettres de noblesse.

« Rester honnêtes et groupés »

Alors qu’elle avait été mise à mal au détours de certaines phrases maladroites, émises par les commentateurs lors de la hausse des matières premières et, plus tard, du déclenchement de la crise financière, la profession de courtier a su, grâce aux réactions de ses représentants, rétablir quelques vérités. « Rappelez-vous l’amalgame entre trader et courtier. Nous avions réagi à l’époque énergiquement par voie de presse et bien nous en a pris… Il n’y a pas si longtemps notre président de la République tançait le métier de trader devant des millions de téléspectateurs. Personne ne les a défendus », a expliqué le président de la FFSCM. Et finalement, dans le contexte de grande incertitude qui règne, et auquel n’échappent pas les métiers du commerce des grains, la fonction de courtier retrouve toute sa légitimité, pour sécuriser au maximum les contrats de vente de matières premières. « Nos interlocuteurs nous ont beaucoup moins interpellé sur le montant de nos commissions », s’est félicité Antoine de Gasquet, preuve de l’intérêt et de la nécessité de la fonction au sein de la filière. Et d’ajouter « soyons vigilants, certains d’entre eux essaient de nous diviser, par une politique de taux de courtage particulièrement déplacée, sans doute avec l’espoir de mieux régner ou de mieux contrôler certains marchés, cela a toujours existé et existera encore ». D’où la nécessité de faire reconnaître le travail des courtiers. « De nombreuses organisations patronales et syndicales, chambre de commerce, ainsi que le Medef, proposent très régulièrement des réunions, mais nous n’arrivons pas être présents partout » a déploré Antoine de Gasquet. Un conseil spécial sera donc organisé lors de la prochaine Bourse exceptionnelle à Paris « afin de réfléchir sur l’attitude à adopter face à toutes ces incitations. C’est le rôle de la fédération et ce lobbying est nécessaire », a-t-il conclu.

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