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Assemblée générale
Les courtiers tournés vers l’avenir

Le président de la fédération des courtiers en marchandises invite à une meilleure exploitation du web et plaide pour un rapprochement européen.

« Il y a vingt-deux ans, lorsque j’ai débuté ma carrière de courtier, un collègue m’a pris à parti en me disant que j’étais fou. Qu’il n’y avait pas d’avenir dans cette profession. Je suis persuadé aujourd’hui que notre métier a de l’avenir, et qu’il faut accueillir toutes les générations », a lancé Antoine de Gasquet, président de la Fédération française des syndicats de courtiers de marchandises (FFSCM), lors de son assemblée générale, le 17 mars à Paris. L’occasion de faire le point sur l’actualité du secteur.

Montrer le dynamisme de la profession
La FFSCM représente 76 cabinets et 164 adhérents. « Un niveau stable », précise son président. Certains professionnels témoignent néanmoins de la difficulté à recruter de jeunes confrères pour assurer la relève. Le métier de courtier nécessite rigueur, patience –il faut au moins trois ans pour être réellement opérationnel– et un sens aigu du relationnel, pour apprendre à connaître la sensibilité de chacun de ses clients, explique l’un d’eux. Cela suppose aussi une forte implication de la part de ses collègues. Les jeunes courtiers se voient proposer, par la FFSCM, une formation continue, avec notamment un approfondissement des différents contrats. « Il est essentiel que les cabinets envoient leurs jeunes » à ces sessions, insiste Antoine de Gasquet. En 2011, ils ont également pu bénéficier d’une première approche de l’analyse technique.
Par ailleurs, le premier réflexe des opérateurs est désormais d’aller sur internet pour s’informer, souligne le président de la FFSCM. Ce média « a un rôle important à jouer ». Aussi incite-t-il ses adhérents « à y être présents. Cela constitue un investissement essentiel, d’autant qu’il permet de véhiculer une image dynamique et moderne de la profession. » Une meilleure représentation sur la toile permettra aussi peut-être d’améliorer la visibilité et l’attractivité du métier auprès des jeunes.

Mieux border les contrats à primes

« Sur les six derniers mois, les contrats à primes sur les grains ont généré de plus en plus de questionnements », rapporte Henri Petit, du Comptoir Grainier. Ils sont source de problèmes, allant parfois jusqu’à la non-exécution. La fédération travaille donc à une uniformisation des contrats encadrant ce type de transactions.
Parmi les nouveautés du secteur : le projet de syndicat des courtiers en semences. Pour Antoine de Gasquet, qui soutient cette initiative, il est, plus largement, essentiel de « poursuivre l’unification des courtiers en marchandises, avec différentes fédérations, en France voire à l’échelle européenne, sous une bannière commune ». Cela permettrait d’« être plus forts auprès de Bruxelles, mais aussi de partager des informations, des problématiques voire des frais de structure », argumente le président.
Notons qu’Antoine de Gasquet achèvera son second mandat en mars 2013. Et il n’y en aura pas de troisième, a-t-il indiqué lors de ce rendez-vous annuel. Un moment de convivialité à l’occasion duquel Denis Georget, de la société Georget Courtage, et Alain Gérard, président d’honneur de la fédération, ont pu être félicités par leurs confrères pour leur nomination respective aux grades de Chevalier et Commandeur dans l’ordre du Mérite agricole.

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