Les Coop prêtes pour le pacte de responsabilité
Le congrès annuel de Coop de France a été l'occasion pour son président, Philippe Mangin, de présenter au ministre de l'Agriculture ses doléances sur les dossiers d'actualité.
N « ous sommes offensifs et constructifs, et non des “résignés réclamants”, a insisté Philippe Mangin, le président de Coop de France, lors de son congrès, les 17 et 18 décembre à Paris. Ce à quoi le ministre de l'Agriculture, venu en clôturer la première journée, a répondu : « Nous, nous sommes là pour être des aidants. ». Ainsi, « les coopératives ont fait, leurs, les avancées de la loi Hamon, illustre Philippe Mangin. Dans leur immense majorité, elles ont envoyé, pour le 31 novembre, leurs conditions générales de ventes, qui
deviennent le socle des négociations commerciales avec la grande distribution. Par ailleurs, nous avons fait, nôtre, la mise en œuvre du label Fournisseur responsable. » À ce sujet, le ministre a déclaré « avoir pris des contacts avec les grandes“
enseignes pour qu'il entre rapidement en réalisation ». Et le président de Coop de France de le remercier pour l'installation du Comité de suivi, dont « le compte-rendu (de la première réunion, le matin même) est tout à fait encourageant. La destruction de valeur est maintenant prouvée : les conséquences de la guerre des prix et de la déflation affectent tous les maillons de la chaîne alimentaire, la distribution n'est plus épargnée ». Sentiment partagé par le ministre : « Le comité marque une évolution dans le bon sens : chacun commence à assumer une part de la responsabilité globale et générale. »
La destruction de valeur est maintenant prouvée : la déflation affecte toute la filière, même la distribution.
Après avoir remercié le ministre pour la suppression avancée de la Contribution sociale de solidarité des sociétés (C3S) au 1er janvier, Philippe Mangin lui a demandé « de convaincre le ministre du Travail de revoir la mise en œuvre du Compte de pénébilité ». Une doléance entendue par le ministre : « Il faut que cela soit simple : il est impossible qu'un employeur de petite unité soit tenu responsable de la totalité de la gestion de la pénibilité. Il faudra que cela se fasse dans des critères collectifs, parfaitement cadrés, où il y aura une responsabilité engagée par les différents niveaux de contrats qui sont signés. »
” Quant au pacte de responsabilité, le ministre a bien noté « la volonté de Coop de France d'aller, le plus rapidement possible, vers la signature d'un accord de branche pour l'ensemble du secteur agricole et agroalimentaire ». Pour que le dispositif, qui fait qu'« autour du Smic, on sera à zéro charge sociale patronale », soit applicable dès le début 2015.