Les céréales ukrainiennes dans la tourmente de la crise politique
« Notre bureau à Kiev constate les premiers retraits des agriculteurs à la vente depuis le début de la semaine », a déclaré Michel Portier, directeur général d’Agritel, dans un communiqué le 21 février, quelques heures avant qu’un accord politique ne semble trouvé. Alors que la crise a fait rage aux portes de l’Union européenne, les conséquences sur le marché local sont de plus en plus « marquées ». Les prix FOB du maïs ont augmenté de 3,65 à 5,83 euros la tonne depuis le 17 février. Et pour cause, la parité de la hryvnia par rapport au dollar a chuté de 10 % depuis le 7 février. « Nos consultants à Kiev constatent que la tonne de maïs a été revue à la hausse d’une centaine de grivnas en base départ ferme », précise Michel Portier. Cet ajustement à la hausse a permis aux acheteurs locaux de compenser la dévaluation de la monnaie. Pour l’heure, les autorités semblent vouloir ralentir les exportations ukrainiennes. « Nous observons sur le terrain une tendance à la complexification des procédures d’obtention de chargement et d’export de marchandises. Si cela se développait, cela entraînerait un impact sur les marchés dans les prochains jours », assure Michel Portier.