Les céréales, le premier client de la voie d'eau en France
Le trafic fluvial des produits agricoles a progressé de 9,4 % à 14 Mt en 2014. En tonne-kilomètre, cela représente 31 % des volumes transportés sur le réseau navigable national.

E « n 2014, le fluvial a su résister malgré un contexte économique global morose, souligne VNF. Un des secteurs les plus dynamiques est celui des produits agricoles : les quantités transportées ont augmenté de 9,4 %, du fait d'une bonne campagne céréalière. Cette filière, qui représente 31 % du trafic fluvial en t-k (cf. graphique), a largement contribué au soutien de l'activité. » Tous trafics confondus, ce sont 56,7 Mt et 7,7 Mdt-km qui auront été transportées en 2014 par voie fluviale sur le réseau navigable national. « Avec une légère baisse de 2 % des t-k réalisées, le secteur se maintient, indique le communiqué du 6 février. Sur les dix dernières années, le transport fluvial a progressé de plus de 6 %, confortant sa crédibilité en alternative et complémentarité du mode routier. » En modernisant le barrage de Chatou (Yvelines), dont les nouvelles installations ont été inaugurées en octobre, VNF développe l'attractivité économique du grand gabarit, notamment sur l'aval de la Seine, axe stratégique pour le transport de marchandises.
La grande exportation, moteur du trafic fluvialLa bonne situation des produits agricoles est adossée à « l'excellente performance des produits français sur le marché international, avec un positionnement stratégique de l'offre logistique fluviale sur ce secteur », note le communiqué. Au total, ce sont plus de 14 Mt de produits agricoles transportées au cours de l'année 2014, essentiellement des céréales. « C'est surtout le marché de la grande exportation, principalement vers les ports de Rouen, Dunkerque et Marseille, qui a progressé, précise VNF. Le marché intra-communautaire (bassins de la Moselle, du Rhin et du Nord Pas-de-Calais) a été moins actif. » Karine Floquet