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Les averses à répétition font durer le suspens

Blé tendre : toujours dans l’attente de la moisson
L’activité est restée essentiellement limitée à des achats des fabricants d’aliments composés sur la soudure. L’ambiance commerciale est en effet peu animée dans l’attente des résultats de la moisson. Mais la météo, pour le moins capricieuse, vient freiner l’avancée des opérations de récolte, à peine débutée. Le marché se consolide alors quelque peu, en particulier sur les longueurs, peu offertes. Euronext se laissait aussi influencer, ce mercredi, par des indicateurs extérieurs, comme la progression des places boursières ou le raffermissement du prix du baril. A l’international, le rapport mensuel de l’USDA publié en fin de semaine dernière a revu à la hausse les estimations de productions mondiales. Données que le marché avait anticipées. Par ailleurs, la collecte de l’Ukraine est anticipée en retrait d’environ 20 % sur un an. Elle atteindrait 18 Mt en blé. Mais la qualité serait meilleure (10 % de blés meuniers en plus). Ses besoins intérieurs sont de l’ordre de 12 Mt. Le récent coup de chaud aurait également affecté la production russe.
ORGE DE BRASSERIE : marché très calme, à nouveau
Les pluies ont stoppé l’avancée de la récolte. Les échanges sont fortement ralentis, les opérateurs attendant de mieux connaître les caractéristiques de la production d’orges de printemps. En attendant que la moisson redémarre, acheteurs et vendeurs se regardent en chiens de faïence.
Par ailleurs, selon certains opérateurs, les cultures d’orge allemandes se présenteraient bien. Notons cependant qu’un besoin important, de l’ordre de 300.000 t, se profile sur la Bavière. Un débouché potentiel pour les orges françaises.
ORGE DE MOUTURE : quelques petites transactions
L’ambiance commerciale est restée bien limitée en cette semaine écourtée par le viaduc du 15 juillet. La demande se manifeste cependant régulièrement, l’orge étant particulièrement compétitive en nutrition animale. Les cours sont relativement stables sur la semaine. Par ailleurs, rappelons que le conseil spécialisé céréales de FranceAgriMer, qui a diffusé ses premières estimations de production, table sur une récolte de 12 Mt.
BLÉ DUR : activité toujours inexistante avec des acheteurs suffisamment couverts
La moisson n’est pas totalement bouclée, mais les rendements s’avèrent globalement décevants. L’offre se fait alors discrète. Les échan­ges demeurent très limités. Les industriels européens se seraient couverts sur juillet-août en blé dur d’importation depuis les pays tiers notamment (canadiens, mexicains et australiens notamment). Les opérateurs ne s’atten­dent alors pas a un réveil réel du marché avant septembre.
MAÏS : marché toujours très peu sollicité par les acheteurs
Le marché du maïs reste très peu sollicité, compte tenu du différentiel de prix qui persiste avec les autres céréales. Les fabricants d’aliments composés ont limité son taux d’incorporation au strict minimum. Les prix ont peu évolué, avec cependant une légère tendance à la fermeté dans certaines zones de production. A noter une petite activité en fin de semaine dernière à destination de l’amidonnerie.
FRETS : la demande d’affrètement fluvial ne décolle toujours pas
Sur le marché des frets fluviaux, l’activité tarde à démarrer. Le marché est toujours aussi amorphe et les prix des affrètements sont reconduits.
En frets maritimes, l’indice BDI (Baltic Dry Index) a cédé du terrain cette semaine encore. Le BPI (Baltic Panamax Index), qui représente la moyenne des prix pratiqués sur sept routes de transport en vrac de matières sèches, dont la plupart sont empruntées pour l’acheminement de céréales, s’est pour sa part consolidé par rapport à notre dernière édition.
TOURTEAUX : repli des cours
Les tourteaux ont perdu du terrain cette semaine, sur des marchés très peu actifs.
PROTÉAGINEUX : au point mort
Les cours des pois sont reconduits sur un marché encore plus délaissé en raison de la fête nationale. La récolte pourrait survenir dès qu’une fenêtre météo favorable se présentera. Les prix des féveroles sont également stables, sur un marché atone.
ISSUES DE MEUNERIE : retour de la demande ?
La demande semble être de retour pour les sons fins et les pellets à l’export, notamment vers la Belgique et du côté des fabricants d’aliments composés. Si les pellets s’appré­cient, on n’observe pas d’incidence sur les prix des sons fins. Les courtiers assermentés n’ont pas communiqué de prix en raison de l’ab­sence d’activité avec le pont du 14 juillet.
DESHYDRATES : détente du marché
Les cours des pulpes de betteraves se replient légèrement cette semaine sur un marché allant vers une détente. L’ancienne récolte voit ses prix retomber et quelques affaires se traitent sur du rapproché. La nouvelle récolte reste sur des prix stables pour le moment. Ces produits souffrent de la concurrence de la plupart des matières premières dont les prix reculent. Les cours sont soutenus sur le marché intérieur grâce à des exportations sur des prix attractifs.
Le marché des granulés de luzernes reste très peu actif et les prix reconduits. Des cours des matières premières en berne ne permettent pas à ces produits de progresser pour le mo­ment en raison d’une moindre compétitivité. Les fabricants d’aliments du bétails restent sur leurs gardes.
COPRODUITS : peu actifs
Les marchés de la poudre de lait et du lactosérum affichent de nouveau des prix stables, sur des marchés encore moins animés en raison du pont du 14 juillet.
Les cours des PSC sont reconduits cette semaine sur un marché étale. Ces produits souffrent de la concurrence des protéines végétales, du soja et du colza, qui restent peu chers pour le moment.
En pailles et fourrages, les cours sont encore reconduits cette semaine. On remarque toutefois un petit courant d’affaires. L’activité pourrait se reprendre avec les moissons de blé.
PRODUITS DIVERS : grand calme
Le marché de la graineterie est traditionnellement calme sur les périodes d’été. L’activité reste limitée et les prix reconduits. Les cours des graines fourragères sont reconduits cette semaine sur un marché moribond. Le marché reste lourd suite à une année où les ventes ont été médiocres en raison de la crise et d’une contraction économique des productions animales.
En farines de poisson, les prix poursuivent leur progression.
OLÉAGINEUX : baissiers avec le pétrole et le rapport USDA
Les cours du colza continuent leur baisse cette semaine. La tendance suit le mouvement observé par les cours du pétrole, toujours aux alentours des 60 $ le baril à New York, ainsi que par les marchés financiers qui se replient dans leur ensemble. Le marché reste lourd et peu actif à l’approche des prochaines moissons. Les opérateurs sont attentistes et préfèrent reporter leurs prises de positions au vu de la tendance baissière du produit actuellement. Les cours du soja participent au repli avec une production mondiale annuelle revue à la hausse à 88,72 Mt, soit une augmentation de 1,77 Mt par rapport au mois dernier. Ceci fait baisser les cours malgré des fondamentaux haussiers sur le marché du soja.
Les cours du tournesol sont stables à baissiers cette semaine, sur un marché déserté par ses opérateurs. Selon les services de statistiques et prospectives (SSP), la sole de tournesol serait en hausse de 8 % par rapport à l’an dernier, pour s’établir à 680.000 ha.

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