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Blé tendre / Marché mondial
Les attentes de l’export

Les Culturales ont été l’occasion de faire le point sur les exigences des marchés pays tiers

« Il faut se mettre dans la tête que le marché à l’export vers les pays tiers n’est pas une variable d’ajustement du marché français mais un vrai débouché ! », a martelé Jean-Pierre Langlois-Berthelot, président de France Export Céréales le 3 juin à Boigneville, lors d’une table ronde sur l’offre et la demande mondiales organisée dans le cadre des Culturales 2009. Message clair. Si la France devrait exporter quelque 9,5 Mt de blé vers les pays tiers cette campagne d’après les derniers chiffres de FranceAgriMer, il ne s’agit en aucun cas de débouchés acquis.

En 2007/2008, les ventes n’avaient pas dépassé 4,9 Mt alors qu’elles montaient à 7 Mt en 2004/2005. En Algérie, au Maroc ou en Afrique de l’Ouest et subsaharienne, « le blé est consommé sous forme de pain qui ressemble au pain français, a rappelé le président de France Export Céréales. Le blé français est donc parfaitement adapté à ces débouchés. Sauf que la mer Noire vient nous concurrencer. » « Cette année, le coût du fret a chuté, a souligné de son côté Guillaume Van de Velde, responsable commercial chez Themis Grain. L’offre en bateaux et en cales disponibles était beaucoup plus importante, et toutes les céréales dans le monde pouvaient aller n’importe où. » Il faut donc savoir saisir les besoins quand ils se présentent et être à même d’y répondre.
Pas de bonus pour un taux de mycotoxines très bas
Pour pouvoir accéder aux acheteurs publics algérien et égyptien, « les notions de fluidité et de régularité de l’approvision­nement sont essentielles », a par exemple signalé Gilles Girault, directeur des ventes chez Agralys. Autre élément important : la qualité. Ces acheteurs seront sensibles à deux critères : un taux de protéines de 11,5 % et une humidité faible, autour de 13 à 14 % plutôt que 15 %. « Il ne faut pas attendre de nos acheteurs qu’ils nous payent pour un taux de mycotoxines plus bas que les normes en vigueur dans le codex alimentarius ! », a expliqué Jean-Pierre Langlois-Berthelot.
Pour les spécialistes du marché, les agriculteurs doivent prendre conscience de ces exigences et des contraintes qui en découlent. « Nous avons besoin de savoir à l’avance quel volume nous aurons à commercialiser, pour ensuite alimenter l’export, ou assurer l’approvisionnement des meuniers, a insisté Guillaume Van de Velde. Et c’est d’autant plus vrai que l’on peut dissocier le prix et le physique ».
Pour Gilles Girault, il va falloir apprendre à séparer la logistique du prix. « Nous aurions pu terminer avec les mêmes prix… mais sans stock ! », a-t-il signalé. Dans tous les cas, investir dans la production demeure un élément essentiel. « C’est sinon un risque de débouché perdu », a mis en garde Michel Bartolo, directeur de Beauce Gâtinais Céréales.

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