« Les agriculteurs veulent améliorer la Pac et non la remettre en cause »
La volatilité des prix reste à mieux encadrer
«Les agriculteurs ont très envie d'Europe », avançait Henri Bri-chart, vice-président de la FNSEA lors du débat “l'Europe, nécessité ou impasse ? Une agriculture sans Pac ?”, organisé le 12 mai par l'Afja à Paris. « La Pac, ils ne veulent pas la remettre en cause, mais l'améliorer, juge Claude Fischer, présidente du Think tank Confrontations Europe. Or si on veut une meilleure Pac, il nous faut une Europe beaucoup plus forte. Nous avons besoin d'avoir les meilleurs élus au Parlement, représentants au Conseil et gouvernants à la Commission. »
La volatilité des prix reste à mieux encadrer« Il n'y a pas d'organisation des marchés agricoles au niveau mondial et l'agriculture reste tributaire des aléas climatiques. D'où le débat sur la mise en place d'un système d'assurance récolte, à l'instar du Farm Bill des États-Unis », rapporte Alain Lamassoure, député européen UMP. Sur la critique d'Erik Massin, président de l'Afja, sur le manque d'éléments dans la Pac pour encadrer l'« hyper volatilité » des prix, Pervenche Berès, députée européenne PS défend que c'est davantage une question de régulation des marchés financiers qu'agricoles, « d'où notre volonté de taxer la spéculation sur les produits dérivés, et notamment agricoles ». Patrick le Hyaric, député européen, tête de liste Front de gauche Île-de-France, croit, lui, à un « nouveau système de régulation, mais qui se rebaserait sur un prix minimum de base. Les petites et moyennes exploitations sont toujours dans une grande insécurité de revenu. » Tandis que Leif Blanc, conseiller de Marine Le Pen (FN), s'emporte : « La Pac est devenue une escroquerie. On a supprimé les subventions pour rentrer à l'OMC, et on a plus de dérégulations et plus de traités de libre-échange. »