L'effet papillon
« Il est inhabituel qu'une annonce n'affectant qu'une société dicte la tendance des marchés mondiaux, mais c'est pourtant ce qui se passe avec Volkswagen. Les malheurs du constructeur automobile (...) pénalisent l'euro, à la fois face au dollar et au yen », indiquaient, mercredi, les cambistes de la Société générale (boursorama.com, le 23 septembre 2015). Et comme “le malheur des uns fait le bonheur des autres”, la compétitivité des céréales françaises et européennes s'en est trouvé améliorée.
Cependant, “toute médaille a son revers”. Les investisseurs sont déjà convaincus que le scandale planétaire Volkswagen aura des conséquences fortes sur l'industrie de l'automobile. « C'est probablement le début de la fin du diesel », n'hésitent pas à écrire les analystes de Sanford C. Bernstein (Les Échos, le 23 septembre 2015). Quid alors de la filière biodiesel ? Cette affaire pourrait accélérer les changements du cadre européen. « Au final, la pression va se renforcer et les coûts des constructeurs vont augmenter », estime la Deutsche Bank (Les Échos, le 23 septembre 2015). Et ce, au point d'abandonner le moteur diesel ? Le risque semble réel, au vu des coûts moyens relatifs à la mise à la norme Euro 6, compris entre 500 et 700 euros par véhicule. Généralisée en septembre, cette réglementation vise à réduire les émissions d'oxydes d'azote des moteurs diesel au même niveau que les blocs essence.