L'Éco-redevance déçoit meuniers et Fab
Quid du sort de l'Écotaxe
La proposition de franchise portée par la mission de Jean-Paul Chanteguet apparaît donc bien maigre au regard de l'activité des industriels de la nutrition animale et de la meunerie. L'ANMF souhaite plutôt que soit retenu le principe d'un périmètre autour des usines. « Nous avions demandé une exonération sur un périmètre de 150 km autour des implantations » explique Pierre-André Masteau, secrétaire général de la Meunerie française. « Le choix d'une franchise de 400 km (en moyenne, NDLR) créé une distorsion de concurrence entre les régions, car certaines zones sont taxables et d'autres non », fait-il valoir. Comme pour le Snia, l'ANMF considère que « le rapport de la mission parlementaire ne va pas assez loin ».
Quid du sort de l'Écotaxe« L'Écotaxe est morte », lâchait le ministre des Finances, Michel Sapin, le 18 mai sur RTL, arguant que la version de la majorité précédente était un « fiasco», notamment sur la question du contrat Écomouv'. « Il faut remettre les choses à plat. Un travail est en cours. Le rapport de la mission parlementaire apporte sa pierre de manière intelligente en faisant des propositions d'évolution. » Selon le ministre, « deux types de réflexion sont à l'étude », la première étant une « simplification du dispositif qui pourrait toucher moins de routes » en conservant la relation avec Écomouv' dans le système, et l'autre une abandon de l'Écotaxe considérant que « l'ensemble du dispositif est mauvais et qu'il n'est pas réformable ». De son côté, Ségolène Royal, ministre de l'Écologie, a enterré le rapport de la mission parlementaire avant même sa parution, souhaitant abandonner le principe de l'Écotaxe, d'abord en faisant payer les camions étrangers puis les sociétés d'autoroute. La décision sera prise courant juin selon le gouvernement.