Le travail reprend

C'est confirmé, l'agroalimentaire, privé de son ministre délégué, ne disposera pas non plus de secrétaire d'État. « Une déception » pour le président de l'Ania, Jean-Phillippe Girard, alors qu'« un très bon travail » avait été initié « depuis deux ans pour l'avenir de l'industrie alimentaire », a-t-il jugé le 10 avril, lors d'une conférence de presse. Mais Stéphane Le Foll « connaît bien nos dossiers », tempère le chef de file de l'agroalimentaire, qui rencontrera, en sa présence, François Hollande, dès la semaine prochaine. Au menu : visibilité fiscale, guerre des prix, lourdeur réglementaire et Pacte de responsabilité. Avec des entreprises aux trésoreries mises à mal par la volatilité des matières premières, « le gouvernement doit agir vite, il y a urgence ! », exhorte Jean-Philippe Girard.
Le secteur des transports a, lui, bien un secrétaire d'État. Frédéric Cuvillier s'attèlera au sort de l'Écotaxe, sur laquelle planche une information parlementaire auditionnant les fédérations concernées. Mise à plat ou pas, « ceux qui ont une utilisation économique des routes doivent contribuer à leur modernisation », a-t-il commenté sur RMC. Face à la fronde anti impôt, il estime nécessaire d'« expliquer l'utilité et le fondement » de la mesure, qui « doit être intégrée dans le coût du transport, ce ne peut pas être à la seule charge des transporteurs routiers ». De mêmes enjeux, une même logique, un dispositif déjà en place dont l'État doit s'acquitter, mais il faudra tout de même revoir le système. L'exercice paraît compliqué. Cela semble passer, pour le moment, par un changement de vocabulaire : le secrétaire d'État évoque désormais une « contribution au financement des infrastructures ».