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Entreprises
Le transport, véritable “métier dans le métier”, devient un vrai casse-tête

« Le transport dans une entreprise de meunerie est une activité qui va en se complexifiant et qui représente un coût considérable voire colossal », a témoigné Alain Forest, PDG de la minoterie éponyme, basée à Cluny en Saône-et-Loire, lors d’une conférence dédiée, aux JTIC, mercredi 13 novembre.

Un coût qui va en s’amplifiant
« Le coût du transport s’élève à 10 euros le quintal de farine pour notre flotte en propre, et 12 €/q si l’on fait appel à des transporteurs, précise le meunier. Globalement, il représente 16 % de notre chiffre d’affaires et 30 % de nos charges. » Et c’est sans compter la (potentielle) Écotaxe, qui lui coûterait par an « 250.000 € supplémentaires », pour un parc de 40 camions et 50 chauffeurs-livreurs, avec une distance parcourue de 280.000 km par mois. « Sur mon bilan 2013, fort d’un chiffre d’affaires de 40 M€, j’aurais eu personnellement des problèmes », confie le patron de la Minoterie Forest, qui lance au gouvernement : « Les entreprises souffrent. Si les meuniers et les boulangers ont connu des périodes fastes, aujourd’hui, même en relevant leurs manches et en économisant à droite et à gauche, il leur est de plus en plus difficile de gagner de l’argent. » Et au meunier de conclure : « Notre noble métier a un bel avenir, nous comptons sur les pouvoirs publics pour nous aider. »

De multiples contraintes
Aux difficultés toujours plus grandes à livrer en ville (faible amplitude et absence de zone de livraison, plaintes du voisinage, jours fériés), il faut ajouter les restrictions réglementaires. « La gestion des temps de conduite et de repos peut, par exemple, contraindre un chauffeur à dormir sur un parking alors qu’il n’est qu’à 80 km du moulin », se désole le meunier. Quant à la mise aux normes Euro VI (relatives aux rejets polluants), « les aménagements effectués ont coûté 15.000 € par camion », précise-t-il.

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