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Exportations
Le trafic céréalier sur Rouen dans le rouge

À mi-campagne, les exportations céréalières sur le port de Rouen représentent un tiers du volume enregistré l’an dernier à pareille époque.

« Si les importations céréalières sur la période du 1er juillet au 31 décembre 2016 sont un peu plus importantes que d’habitude, nous enregistrons une très forte baisse à l’exportation de 63 %, à 1,37 Mt (cf. tableau), indique Manuel Gaborieau, délégué commercial de Haropa-Grand port maritime de Rouen. Du jamais vu sur les trente dernières années ! » Et les perspectives pour la seconde moitié de la campagne 2016/2017 ne sont pas des plus optimistes. « Si les expéditions céréalières se sont quelque peu reprises en décembre, avec 300 000 t chargées contre 100 000 t en novembre - tonnage qui représente les capacités journalières de chargement du port de Rouen ! -, il n’y aura pas de miracle sur la fin de campagne : nous ne comptabiliserons pas un imposant volume à l’export en 2016/2017 », estime Manuel Gaborieau. Il est très difficile de donner un chiffre précis. « La grosse incertitude réside dans le volume de blé fourrager qui sortira d’ici le 30 juin », explique le délégué commercial, qui espère tout de même une seconde moitié de campagne « un peu meilleure que la première ».

Des destinations variées

« Malgré la faiblesse des tonnages disponibles, le travail d’allotement effectué par les silos portuaires et leurs fournisseurs a permis d’exporter du blé meunier sur une grande diversité de destination », précise Manuel Gaborieau. L’Algérie est en tête des pays importateurs avec 560 000 t importées (principalement du blé meunier, seulement 12 000 t d’orge de mouture). Puis, avec des volumes bien moindres, viennent la Chine avec 118 000 t (orge fourragère et brassicole), les États-Unis avec 96 000 t (blé en début de campagne) - « une destination originale ! »-, la Tunisie avec 75 000 t (blé et orge) et le Maroc avec 56 000 t (blé et orge).
La forte baisse du trafic, si elle n’a pas abouti à des fermetures de silos, a conduit sur la quasi-totalité des sites céréaliers à des mises en activité partielle.

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