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Marché de la protéine
La nutrition animale en manque de tourteau de soja non OGM !

La différence de prix entre tourteau de soja non OGM et OGM dépasse les 300 €/t au 20 mai 2021, rapportent des courtiers.

© ulleo-Pixabay

Le Syndicat national de l’industrie de l’alimentation animale (SNIA) alerte au sujet du manque d’offre disponible pour les usines françaises en tourteau de soja non-OGM, « indispensables à l’alimentation de plusieurs espèces animales sous cahier des charges », dans sa note de conjoncture du mois de mai publié le 20 mai 2021. En conséquence, les prix de la matière première flambent. « Les fabricants d’aliments font face à une problématique de coûts d’approvisionnement, la formation du prix de ces tourteaux comportant une partie de prime non OGM », peut-on lire.

Plusieurs analystes privés confirment le manque d’offre disponible pour les fabricants d’aliments du bétail français. Le SNIA fait remarquer que la prime, ou différence de prix entre tourteau de soja non OGM et OGM, s'affichait à 85 €/t environ fin 2020/début 2021, pour atteindre 143 €/t au 1er avril 2021. 

Un tourteau de soja non-OGM à 730 €/t départ Huningue !

Au 20 mai 2021, plusieurs courtiers indiquent que la prime dépasse désormais les 300 €/t en spot ! En effet, un prix de 730 €/t départ Huningue pour du tourteau de soja non-OGM, livraison mai-octobre, nous a été communiqué, alors que l’OGM vaut 423 €/t ! Et les prix sur diverses places (Sète, Brest…) ne sont plus disponibles depuis mars-avril, faute d’offre.

Les tourteaux de soja non-OGM proviennent essentiellement du Brésil et de l’Inde. Or, nous sommes actuellement en pleine période d’inter-campagne concernant le Brésil, à savoir que la récolte est en cours. Ainsi, l’offre non-OGM n’est pas encore physiquement disponible.

En Inde, les usines de trituration ont des difficultés à produire, compte tenu d’une logistique intérieure très perturbée par la pandémie de Covid-19 (restrictions de mouvements). Ainsi, les graines ont du mal à arriver dans les usines, et les tourteaux éprouvent également des difficultés à être acheminés aux ports du pays, détaille un analyste privé. « Nous espérons que la situation s’améliore et que davantage d’offre sera disponible en juin-juillet », explique un autre.

 

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