Le revenu des producteurs de blé au plus bas depuis 5 ans, selon l'AGPB
L'AGPB réclame le versement anticipé des aides PAC
Lors de sa conférence de rentrée à Paris, le 16 sepetmbre, l'Association générale des producteurs de blé a estimé le revenu moyen 2014 des exploitants spé-cialisés à 6.000 €/an avant impôt et cotisations sociales. « C'est donc bien moins que les 9.800 € de 2009, chiffre le plus bas connu dans le passé », a précisé l'AGPB. Une situation qui s'explique par une conjoncture de marché quasi inédite, avec une offre mondiale de blé suffisante et des quantités de qualité très inférieures à la moyenne en France.
L'AGPB réclame le versement anticipé des aides PACLe revenu est évalué en considérant un prix moyen payé au pro-ducteur de 140 €/t, « un chiffre qui tient compte de la décote et de la proportion moyenne de blé de qualité », « un niveau de charge en baisse de 40 €/t, et un montant de paiements directs qui diminue de 30 €/ha ». Pour faire face à ce contexte, l'AGPB a déjà demandé le versement anticipé des aides Pac au 16 octobre pour tous les producteurs et la finalisation sur des bases aménagées de la mesure agro-environnementale zones intermédiaires (MAEC-ZI). En complément, l'AGPB souhaite que la Dotation pour aléas soit corrigée, en l'occurence permettre un dépassement du plafond actuel de 27.000 €. Développer l'assurance récolte serait aussi un plus. « Nous sommes à 30 % des surfaces aujourd'hui. Il faudrait monter à 70 % », suggère l'association. D'autre part, le ministre de l'Agriculture a reçu favorablement la demande de création d'un comité de suivi de campagne sous la houlette de FranceAgriMer, au terme d'une réunion rue de Varenne le 10 septembre. Les représentants de la production, de la collecte et du stockage (AGPB, AGPM, Fop, Coop de Fance et Négoce agricole) y étaient présents. Un observatoire spécifique sera également mis en place, selon l'AGPB. Deux nouvelles structures dont le véritable rôle demeure encore très flou.
Des craintes concernant les productions de riz et de blé durEnfin, rappellant le caractère atypique de cette récolte céréalière 2014, Philippe Pinta a alerté la filière sur la baisse des surfaces observée en production de riz et de blé dur, craignant « leur disparition ». Concernant les exportations de blé tendre, l'AGPB se veut rassurante, rappellant que les expéditions sur le port de La Pallice se poursuivent, même si elles sont arrêtées sur Rouen. À ce titre, l'association a réclamé un plus grand soutien de la part de la diplomatie française.