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Le réchauffement pourrait pénaliser la production de semences oléagineuses

En vu de la Cop21 en fin d'année, l'Anamso s'est intéressée aux possibles mécanismes liant les effets du climat, notamment la température, et l'agriculture. Et inversement.

«Le changement de régime climatique semblerait avoir des conséquences sur les manifestations de remplissages incomplets des graines. La durée de cette phase diminuerait en présence d'une hausse des températures », a expliqué Philippe Debaeke, directeur de recherche à l'Inra le 11 mars lors de l'AG de l'Anamso (syndicat des multiplicateurs de semences oléagineuses). Pour lui, le changement climatique est une réalité, qui ne se caractérise plus par des variations mais bien par une tendance claire de réchauffement des températures. On observe une accélération de ce phénomène depuis une trentaire d'années. Le défaut de rayonnement et/ou un synchronisme de plus en plus divergent,entre la fleur et les pollinisateurs en seraient de probables témoins. « Les abeilles sont déterminantes pour la production d'hybrides », commente Laurent Bourdil, président de l'Anamso. L'association se préoccupe du devenir de son système de production de semences, aujourd'hui menacé par la sécheresse, les canicules et l'amplitude des précipitations. La France étant le premier producteur et premier exportateur d'oléagineux de l'UE, l'enjeu de ces recherches est immense. Tenaillée entre le défi de production et celui d'adaptation au changement climatique, l'agriculture, qui génère et capte des GES, fait partie, selon P. Debaeke, du problème et de la solution. Une alternative, pour contrecarrer ces changements climatiques, serait de déplacer les aires de culture. Par exemple, pour perdre un degré celsius, il faudrait aller 200 km vers le nord ou monter de 150 m en altitude.

Plans de production revus à la baisse pour 2015

Après avoir produit lors des trois dernières années, sur des surfaces supérieures à 30.000 ha en moyenne, l'Anamso table sur des parcelles 2015 oscillants entre 22.000 et 27.000 ha. Deux raisons sont avancées pour expliquer ces plans de production à la baisse. Les récoltes précédentes ont permis de constituer des stocks conséquents. Par ailleurs, le marché reste limité à l'export, en raison des tensions actuelles entre l'Ukraine et la Russie, principaux clients des semenciers français.

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