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« Le paysage est-il un bien commun ? »

La Dépêche - Le Petit Meunier : Quels seront les moyens logistiques mis en place ?
Gad Weil :
Ce sont 210 camions et 500 hommes qui auront 12 heures pour couvrir les 27.000m2 des Champs-Élysées de végétaux en tous genres. Depuis plusieurs mois, les agriculteurs travaillent à cultiver ces espèces avec des modes de cultures raisonnées. Les grandes cultures auront une place de choix au niveau du rond point des Champs-Élysées, d’où une scénographie remontera vers l’Arc de Triomphe en passant tour à tour du maraichage, aux produits de la mer pour finir sur l’agroforesterie.

LDLPM : Quels sont les chiffres clés ?
Gad Weil :
L’évènement a un coût de 4,2 M€, et n’a pas bénéficié d’aides publiques. Les deux tiers de cette somme proviennent du budget communication des partenaires tels que le Crédit Agricole ou LU. Le tiers restant vient et viendra des achats, par des particuliers, des parties de Nature Capitale. Chacun pourra ensuite ramener une part de l’exposition chez lui, ou mieux, la donner à des associations, des écoles, des maisons de retraite ou d’autres lieux collectifs et en défiscaliser la valeur à hauteur de 66 %. Ceci rentre dans une démarche solidaire et durable de recyclage de la manifestation. Sur le tiers financé par les particuliers, soit 1,4 M€, actuellement 15 % de l’objectif est déjà rempli, et les ventes sont ouvertes jusqu’à l’automne. L’Ademe fera le bilan carbone de la manifestation. Parmi les fragments de l’exposition, 160.000 arbres seront vendus comme capteur de CO2, mais aussi comme outils pédagogiques. D’ailleurs, si en 1990, 480 camions avaient été nécessaires, en 2010 ils ne seront plus que 210 grâce à la modélisation du transport par informatique. L’événement est raisonnable mais il faut continuer à créer de grands rassemblements humains.

LDLPM : Quels seront vos soutiens dans le monde agricole ?
Gad Weil :
Les Jeunes Agriculteurs m’ont soutenu dès “la grande moisson” et je leur suis resté fidèle pour ce nouvel événement. L’interprofession Bois et Forêts a aussi pris partie dans l’organisation. Ces membres fondateurs ont aidé à la mobilisation des pouvoirs publics, ainsi qu’à la préparation des plants.

LDLPM : Pourquoi avoir organisé une telle manifestation ? Quels messages souhaitez-vous faire passer ?
Gad Weil :
Les questions environnementales ont pris de l’ampleur depuis “la grande moisson” de 1990. L’art de rue permet de poser sur la place publique des questions de société telles que, le paysage est il un bien commun ? Qui en sont les artisans ? Nature Capitale, en couvrant les Champs-Élysées d’espèces végétales, constitue une véritable leçon de choses pour le public. Il est nécessaire de montrer que la nature nous donne ce qu’elle veut nous donner avec des plantes ayant un aspect naturel. Pour moi, c’est un témoignage d’estime et d’amitié envers le monde agricole. L’objectif est aussi de montrer que l’art de rue n’est pas forcément minimaliste et que l’espace public est un espace de liberté culturelle mais surtout de communication.

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