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« Le volume de 2,7 millions de tonnes de soja importé en France lors de la saison 2022-2023 sera difficile à réduire », selon François Cholat, président du Snia

Entretien avec François Cholat, président du Syndicat national de l’industrie de la nutrition animale (Snia).

 

François Cholat, président du Syndicat national de l’industrie de la nutrition animale.
François Cholat, président du Syndicat national de l’industrie de la nutrition animale.
© Yanne Boloh

La Dépêche - Le Petit Meunier : Quelle est la place du soja dans l’industrie française de l’alimentation animale ?

François Cholat : Le soja est importé en France sous forme de tourteaux déshuilés par solvant avec un taux de protéines (TP) de 46 %, ou extraits par pression avec un TP moyen de 18 %. Sur la saison 2022-2023, un total de 2,7 millions de tonnes (Mt) équivalent grains de soja ont été importées en France, réimportations de tourteaux inclues. On était rendu à 5 Mt il y a une quinzaine d’années en arrière. Donc, la part de soja importé est en baisse constante. Mais on est arrivé à un palier. Comment se passer de tourteaux de soja à 46 % de protéines ? Leur profil d’acides aminés équilibré facilite en outre leur digestibilité.

Lire aussi : Nutrition animale - Le Snia veut croire aux 20 Mt d’aliments composés en 2025

LD-LPM : L’objectif d’autonomie protéique française en alimentation animale est-il inatteignable ?

F. C. : En quarante ans de métier, j’ai connu huit plans de promotion des protéines végétales de France... On mise sur l’incorporation de protéagineux dans les rotations, mais le climat est peu porteur. Par ailleurs, l’an dernier, très pluvieux, 20 % des surfaces emblavées en tournesol n’ont même pas été récoltées.

LD-LPM : Quels pays fournissent du soja non OGM ?

F. C. : Le Brésil ne ségrégue pratiquement plus l’OGM du non OGM, alors on se tourne vers l’Afrique, qui en a fourni 200 000 t l’an dernier ; et l’Inde, à hauteur de 8 000 t

Des certifications françaises davantage visibles à l'export

Une nouvelle structure issue de la fusion d’Oqualim, Qualimat et Qualimat Sud-Ouest, baptisée Oqualim, qui doit renforcer la visibilité à l’export du secteur français de l’alimentation animale sur les plans de sécurité sanitaire, a été mise en place le 1er janvier 2025.

Elle rassemble les fabricants d’aliments et de prémélanges, minéraux et liquides, ainsi que leurs fournisseurs et des entreprises stockage et transport. 

Oqualim vise une meilleure reconnaissance internationale des référentiels français, tous audités, tels que la certification de la nutrition animale (RCNA) et son module « Soja Durable » (SDNA), les socles techniques non OGM (STNO) et nutrition équine (STNE), la certification des fournisseurs de matières premières (RCF), et le référentiel Qualimat-Transport.

Rédaction Réussir

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