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Cérélab
Le “pain senior”, produit high-tech

Baptisé G-Nutrition, ce petit pain brioché entre dans sa phase de commercialisation. Conçu dans le cadre du projet “Farine +”, dont Cérélab était le porteur, ce produit adapté aux besoins des seniors est le résultat de cinq ans de R&D.

En 2014, le pain G-Nutrition, plus connu sous le nom “pain senior”, entre dans une nouvelle phase de développement, avec la signature, le 13 mars, de son contrat de commercialisation par les trois protagonistes de sa mise en marché (cf. photo). À savoir, Gérard Million, directeur du centre de recherche et d'application Cérélab (Aiserey, Côte-d'Or), porteur du projet Farine+, à l'origine de ce produit innovant. Étienne Genet, directeur de la boulangerie industrielle 365 Matins (Saint-Vit, Doubs), qui fabrique ce petit pain brioché pour les personnes âgées fragiles. Et Georges Devesa, directeur général du distributeur Nutrisens (Lyon, Rhône), reconnu sur les marchés ” des produits nutritionnels et des établissements de santé.

Un marché de niche qui a vocation à se développer en termes de cible et de gamme.

Véritable alicament

Riche en protéines pour le maintien de la masse musculaire, en calcium et vitamine D pour le capital osseux, en vitamines B6, B9 et B12 pour les fonctions cognitives, et en sélénium pour le système immunitaire, le pain G-Nutrition répond à un double challenge : adapter les apports nutritionnels aux besoins des personnes âgées dénutries, ou à risque de dénutrition, tout en répondant à leurs capacités sensorielles (goût, mastication...).

Du fait de son positionnement marketing, le prix de vente est aligné sur celui des compléments nutritionnels. Par ailleurs accessible sous prescription médicale, il est distribué en établissements médico-sociaux (Ephad), établissement de santé (hôpitaux et CHU), service de maintien à domicile et maisons de retraite. D'un point de vue pratique, le pain est emballé individuellement sous atmosphère protectrice, par carton de trente unités. « Ce conditionnement sera sans doute revu à l'avenir pour une commercialisation aux particuliers, précise Étienne Genet. Le réseau des pharmacies est à l'étude. »

Développement tous azimuts

« Une première étape de production est fixée avec 8.000 pains quotidiens jusqu'à fin 2015 (soit 2 millions d'unités par an), poursuit-il. 365 Matins va ainsi consentir un fort investissement, de 850.000 € sur deux ans, pour créer une ligne de production dédiée et un atelier de conditionnement “longue conservation”. » L'allongement de la DLC à un mois ouvrira de nouveaux horizons. Ainsi l'objectif de Nutrisens est-il de porter rapidement le développement de la commercialisation du pain G-Nutrition à l'échelle nationale et européenne. Il pourrait même, à terme, être exporté hors de l'UE, en Russie (via un partenariat engagé par Cérélab avec la ville de Volgograd), voire aux États-Unis, où la Silver économie croît de 15 %/an.

Au-delà, Cérélab et Nutrisens conforteraient leur collaboration pour élargir la gamme G-Nutrition, avec des produits Nutrition-Santé innovants.

Du grain de blé au petit pain brioché

Le pain G-Nutrition est fabriqué avec des blés tendres meuniers riches en protéines, sélectionnés dans le cadre du programme “Farine+”, premier projet labellisé par le pôle de compétitivité Vitagora en 2007 (cf. n°3693 p.2). Produits en Bourgogne et Franche-Comté, ces grains sont collectés par Dijon Céréales et les coopératives de Cérévia. Grâce au process “Mouture+” (cf. n°3970 p.4), ils sont transformés en une farine naturellement riche en éléments nutritifs, par Dijon Céréales Meunerie (moulin de Vincelles, Jura). « Le procédé breveté permet de conserver les couches périphériques du grain de blé (notamment la couche à aleurones), dans lesquelles se concentrent plus particulièrement les fibres, vitamines et minéraux », détaille Gérard Million, directeur de Cérélab, le laboratoire conjoint de Dijon Céréales et Eurogerm. Côté panification, la charge protéique du pain G-Nutrition (supplémenté, entre autres, en gluten de blé, protéines de riz et de lait) rend son développement plus délicat. « Il a fallu apprivoiser cette pâte dans le cadre d'un process industriel spécifique », commente Étienne Genet, directeur de 365 Matins.

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