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Bourse européenne
Le marché n’a pas entamé l’humeur des visiteurs

Bonne mobilisation pour le rendez-vous danois

QUELQUE 2.300 professionnels du commerce des grains se sont rendus à la bourse européenne qui s’est tenue les 15 et 16 octobre à Copenhague. Un véritable succès qui a dépassé les attentes des organisateurs (cf. n° 3814). Les opérateurs interrogés ont tous salué l’organisation et la fréquentation importante de cette 49e édition de bourse comme de la soirée de gala.

Un contexte de marché déroutant
    Après une baisse générale des cours, ce rendez-vous s’est tenu dans un contexte de raffermissement des marchés internationaux. Principal élément expliquant cette tension : la météo américaine qui menace le maïs, matière première directrice sur Chicago. Pourtant, comme le soulignaient les professionnels, les fondamentaux restent baissiers, alors que l’offre céréalière est conséquente et que la consommation est en berne, notamment en nutrition animale ou encore en brasserie. La baisse de ces derniers mois était « sans doute excessive. » La fermeté se retrouve également sur la mer Noire, où il est « difficile d’avoir des offres intéressantes », commentait un courtier nord-européen. La bonne tenue du rouble et l’ouverture prochaine de la période d’intervention en Russie, qui devrait alléger le marché, sont en cause. Cette situation a fait le jeu des exportateurs français, qui ont remporté, jeudi dernier, l’appel d’offres égyptien pour 180.000 t de blés. Si cette nouvelle a redonné un peu le moral aux opérateurs, son effet a été furtif sur le marché français, et n’a pas réussi à s’imposer comme élément de hausse. Rappelons que le rythme d’export est correct mais reste en dessous de celui de l’année dernière (cf. Production/Céréales "Les exportations de blé tendre sont rehaussées"). Par ailleurs, avec des niveaux de prix au plus bas, les opérateurs s’attendent à un important mouvement de mise à l’inter­vention en orge : 3,5 à 4,5 voire 5 Mt, notamment en Finlande, Suède, Danemark ou encore Grande-Bretagne, mais aussi en France. Une tendance de marchés incertaine donc, qui fait naître beaucoup d’interrogations. La crise économique ne s’est en revanche pas trop faite ressentir dans les allées du salon, si ce n’est par l’activité poussive des marchés. Comme l’a souligné l’un des opérateurs, les affaires se traitent au jour le jour compte tenu du manque de visibilité. Autre préoccupation soulevée par les participants, le choix des producteurs dans la répartition de leurs semis qui influencera les prix.
    Ce rassemblement reste néanmoins plus l’oc­ca­sion de réaliser de nouveaux contacts ou d’entretenir les relations avec ses partenaires, que de concrétiser des affaires. « Seuls les pays du sud de l’UE proposent encore des bourses réellement commerciales », rappelaient plusieurs professionnels. La bourse européenne continue par ailleurs de s’interna­tionaliser, reflétant la mondialisation des marchés. Brésiliens, Américains et Australiens ont fait le déplacement. Pour 2010, rendez-vous les 28 et 29 octobre à Reus (Espagne), pour une 50e édition qui promet d’être exceptionnelle.

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