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Le libre-échange à la peine

Symbole actuel de la globalisation, le TTIP cristallise les inquiétudes citoyennes en Europe, en particulier des deux premières puissances européennes. Du côté politique, si la chancelière Angela Merkel a récemment fait savoir qu'elle souhaitait « parvenir à un accord d'ici la fin de l'année », le président François Hollande a réitéré sa méfiance vis-à-vis du traité transatlantique le 3 mai dernier, rejetant toute « mise en cause de principes essentiels pour l'agriculture » notamment. « La France, à ce stade, dit non », avait-il déclaré suite à la publication de documents confidentiels par l'association Greenpeace. Quant au secrétaire d'État au Commerce extérieur, Matthias Fekl, « l'option la plus probable » serait tout simplement un arrêt des tractations. De son côté, l'accord entre l'UE et le Mercosur, lui aussi décrié par le lobby agricole européen, a vu sortir cette semaine les viandes bovines (et l'éthanol) de son champ d'application, suite à une décision du président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker.

Des situations qui ne sont pas sans rappeler le cycle de Doha lancé par l'OMC en novembre 2001 pour une durée de trois ans. Largement freinées par leur volet agricole, ces discussions restent inachevées à ce jour. Qu'il s'agisse du TTIP ou du Mercosur, ces accords internationaux seront sans doute déterminants pour l'activité de certains secteurs économiques dans un futur proche. Le temps ne serait-il pas venu d'exclure l'agriculture des négociations générales de libre-échange ? Pour gagner du temps et surtout pour rendre à l'agriculture la place qu'elle mérite. Celle d'un secteur, qui pour des raisons culturelles et stratégiques évidentes, ne saurait être une variable d'ajustement comme une autre dans les relations commerciales entre États. Rodolphe de Ceglie

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