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Le leadership des coops françaises s’améliore
Affichant un chiffre d’affaires global de 84,3 Md€ pour 2.800 entreprises, contre 2.850 en 2012, le secteur coopératif (coops et leurs filiales) a récupéré 600 M€ de CA supplémentaires. Avec 80 opérations environ, la « structuration des filières (…) se poursuit sur une pente douce, avec un leadership qui s’améliore », a commenté, Philippe Mangin, président de Coop de France, le 10 décembre, à quelques jours de son congrès annuel. Sept coopératives françaises figurent désormais dans le top 20 européen, avec les entrées de Vivescia et Agrial.
Alliances interrégionales
Sur les secteurs céréalier et oléagineux, les mouvements permettent « l’émergence de grands opérateurs industriels et d’alliances interrégionales pour mieux maîtriser les risques liés à la volatilité ». « Ce sont les filières les plus structurées qui se portent le mieux », assure Philippe Mangin faisant référence aux sucriers qui « ne craignent absolument pas la fin des quotas » (cf. Pour la CGB, l’après Quotas sucriers doit rimer avec essor du bioéthanol). Il pointe en revanche l’inertie de la filière bovine, qui « doit solidifier son maillon industriel et répondre à la demande », qui s’offre à nous à l’export.
Face à la crise de l’élevage, reconquête de la compétitivité et gouvernance animeront les débats des différentes sections de Coop de France les 18 et 19 décembre.Ils accueilleront Stéphane Le Foll, Guillaume Garot et Benoît Hamon, respectivement ministres de l’Agriculture, de l’agroalimentaire et de l’économie. Un casting reflétant l’actualité législative.
Loi d’Avenir agricole, LME, fiscalité... mobilisent le monde coopératif
Concernant la loi d’Avenir agricole, si Coop de France adhère à la plupart des propositions d’amélioration du statut coopératif, elle « rejette la clause prévoyant la définition des modalités de gestion de la volatilité en assemblée générale. Nous demandons son retrait aux Parlementaires. Si elle passe nous ne l’appliquerons pas car c’est inapplicable. »
Les adhérents de Coop de France témoignent de « négociations actuelles d’une extrême violence » avec la grande distribution, indiquait Philippe Mangin, président de Coop de France (CdF), lors d’un point presse précédant son congrès annuel. « Nous demandons des précisions » sur le projet de LME pour « éviter les abus d’interprétations », justifiait-il. « La date d’application des tarifs ne doit pas être négociable », comme le font certaines grandes enseignes. Et CdF souhaite, lors de remises, « la mention de la contre-partie ligne par ligne ».
Ecotaxe, remettre tout à plat
Sur le volet compétitivité proprement dit, CdF exige « une remise à plat de l’écotaxe et une évaluation de l’impact réel ». La fédération avait « fait déposer un amendement pour une exonération pour les trajets inférieurs à 150 km », qui a été refusé, rappelle Pilippe Mangin. « Le gouvernement doit se mordre les doigts ! »
L’UE ne remet pas en cause la fiscalité des coopératives
Quant à l’exonération d’impôt dont bénéficient les coopératives, elle ne peut être assimilée à des aides d’état, aurait estimé la Cour de Justice européenne. Le régime devrait donc être confirmé lors de la remise à plat de la fiscalité de 2014, considère Philippe Mangin.
Alors que le Premier ministre s’y était engagé au Space, les coopératives ne seraient finalement pas éligibles au Cice, selon Bruxelles. Or ce dispositif d’allègement du coût du travail représenterait 116 M€ d’aides pour le secteur agricole. « Renégocier avec Bruxelles ou trouver une mesure de compensation (…), le ministre doit trouver une réponse » avant le congrès, comme l’y a sommé Philippe Mangin.