Le développement des substituts à la viande profite aux protéines végétales
L'essor du végétarisme et du flexitarisme a conduit au développement des substituts à la viande et, par la même, de la consommation de protéines végétales. Un début fort prometteur.

En France, 38 % des personnes interrogées par Opinion Way pour Terra Eco envisageraient d'être flexi-tariens, c'est-à-dire de limiter leur consommation de viande sans être totalement végétarien, a souligné Céline Laisney, directrice d'Alim-Avenir et responsable de Vigie Alimen-tation, dans le cadre d'une formation de Futuribles International sur l'avenir de l'alimentation, qui s'est déroulée les 25 et 26 juin à Paris. Une tendance qui explique le succès des alternatives végétales à la viande.
Des perspectives mirifiquesLe marché mondial des protéines végétales structurées passerait de 3,1 Md$ en 2013 à 5,8 Md$ à l'horizon 2022, avec un taux de croissance de +7,5 %/an (études de Mar-ketsandMarkets Analysis et Grand View Research). Des perspectives de développement qui ont conduit la France à faire du développement des protéines végétales une des sept ambitions stratégiques identifiées par la commission “Innovation 2030”. Dans un scénario volontariste, leur part dans la consommation des Français passerait de 37 % en 2010 à 65 % en 2050 (cf. histogramme). À cet horizon, le soja resterait la source dominante de protéines alternatives, talonné par le pool pois/riz/colza, selon une étude de Lux Research. En parallèle, la consommation par l'homme d'algues, d'insectes et de protéines issues de la biologie synthétique va se développer sur un marché des protéines alternatives, qui va croître de 1.400 % dans les cinquante prochaines années.
Le mouvement est en marche, notamment aux État-Unis, au Royaume-Uni, aux Pays-Bas et en Allemagne, où des produits de substitution aux viande, œuf et produit laitier, à base de protéines végétales, se multiplient. En France, nous en sommes aux balbutiements, tant au niveau de la consommation que de la R&D. Avec notamment, la protéine de pois de Roquette ou encore le projet “G en Vie” de Tereos, à base de blé texturé. Karine Floquet