« Le conseil fait partie de notre métier de négociant agricole »
« Je me souviens d’une discussion avec un négociant agricole qui voulait créer le “phytorinaire”, en parallèle du vétérinaire, raconte Jean-Michel Bodin, directeur général des Établissements Bodin et administrateur de la FNA. Aujourd’hui, l’agrément des distributeurs de produits phytopharmaceutiques est l’ultime aboutissement de ce quel’on veut mettre en avant depuis longtemps, à savoir que le conseil fait partie de notre métier. » C’est pourquoi, lors du Grenelle de l’environnement, qui s’est étalé de 2007 à 2009, la FNA a tout fait pour convaincre les pouvoirs publics, les organisations environnementales et le législateur, de ne pas opter pour la séparation du conseil et de la vente. C’est la responsabilisation des acteurs qui a finalement été retenue, laquelle s’est traduite par l’identification des activités et leur certification par un organisme habilité.
Ayant préservé la cohérence du Négoce agricole en maintenant les fonctions de conseil et de vente des produits phytopharmaceutiques en son sein, la FNA s’est alors fortement engagée « pour que le processus de certification et d’agrément soit un succès », indique le dossier de presse. Le respect de ce chantier est pour elle « la meilleure façon de positionner durablement la profession comme un acteur fiable et responsable, à même de gérer sérieusement les dossiers de ces produits dont il faut en permanence mesurer l’équilibre danger-opportunité », continue-t-il. Un avis partagé par Jean-Michel Bodin qui confirme que « le conseil est devenu plus complexe, délicat et responsable ». Et « si nous donnons un mauvais conseil, notre client va se tourner vers celui qui lui donnera des conseils plus pertinents ».