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Le Caire défend son projet de hub céréalier

Le gouvernement égyptien a présenté aux investisseurs français son projet de plateforme céréalière, logistique et industrielle, sur la Méditerranée.

L'Égypte entend devenir une plaque tournante des échanges céréaliers internationaux. Ses représentants ont profité d'une visite présidentielle à Paris pour lancer un appel aux investisseurs français, en venant présenter leur projet, le 27 novembre, au siège du Medef. Le Caire entend faire émerger, sur le port de Damiette au bord de la Méditerranée, une plateforme focalisée dans le commerce et le stockage des grains, mais espère aussi attirer des industriels. Moulin, site de trituration, raffinerie de sucre, usine d'aliments du bétail y sont notamment espérés, comme l'a indiqué Khaled Mohamed Hanafy, ministre de l'Approvisionnement et du Commerce intérieur. Le pays met en avant sa situation géographique : entre les grands bassins de production et les zones de consommation.

Plateforme logistique espérée sous deux ans

Ce projet vient appuyer la création d'un canal parallèle à celui de Suez, aujourd'hui engorgé. Le chantier, lancé en août, devrait être bouclé dans un an. Montant de l'investissement : 3 Md€. La plateforme logistique devrait, elle, être opérationnelle sous deux ans. Après les événements politiques consécutifs au printemps arabe, le pays est dans une logique de grands travaux en vue de relancer son économie. « Le projet de l'État égyptien est d'une grande ambition et par ailleurs cohérent avec les grands travaux d'aménagement du canal de Suez. Au-delà des céréales, c'est une infrastructure multi-filières qui est envisagée et que nous regardons avec intérêt », commente Jean François Lepy, directeur de Soufflet Négoce. Automobile, pharmacie, pétrochimie, électronique, textile… ” Le Caire entend attirer des investisseurs de l'ensemble du monde industriel. Investir en Égypte assurerait un rendement de 28 % aux capitaux étrangers, plaçant le pays juste « derrière le Brésil », assure Ashraf Salman, ministre de l'Investissement. Et son PIB devrait croître de 4 % sur l'année.

L'Égypte entend aussi attirer des outils de transformation des céréales et oléagineux.

Le pays, premier acheteur mondial de blé, a plusieurs fois invité les exportateurs à installer des silos sur son sol. Sans suite. On peut aussi s'interroger sur l'intérêt, pour un exportateur, d'expédier des grains pour les stocker avant de les réexporter, ce qui engendre des surcoûts de chargement/déchargement. Reste que l'appel à participation lancé aux Français sera formulé auprès des « nombreux pays producteurs »

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