Céréales
Le bilan en blé tendre s'alourdit encore un peu
FranceAgriMer estime la production de blé hexagonale à 41 Mt, contre 40,7 Mt le mois dernier. Celle de maïs recule à 13 Mt, contre 13,25 Mt en septembre.
D'après les dernières estimations de France-AgriMer, présentées lors d'une conférence de presse le 15 octobre à Paris, la production hexagonale de blé tendre s'élèveverait en octobre à 40,994 Mt, en hausse de près de 300 kt par rapport à septembre. La consommation intérieure varie peu, mais les estimations d'exportations vers les pays tiers s'améliorent, passant de 11 Mt à 11,5 Mt d'un mois sur l'autre. « Les exportations de juillet à septembre s'élèvent à 2 Mt, soit une augmentation de 17 % par rapport à 2014/2015 sur la même période, mais en repli de 15 % par rapport à 2013/2014. Nous sommes donc dans un rythme d'expéditions de niveau intermédiaire », précise Olivia Le Lamer, responsable de l'unité Grandes cultures chez FranceAgriMer. La spécialiste précise qu'au 9 octobre, les exportations vers l'Algérie s'affichent à 1,4 Mt, un bon chiffre, et que le Mexique s'est ponctuellement procuré un bateau français.
Cependant, plusieurs éléments pourraient compliquer les ventes hexagonales. « Les productions en Afrique du Nord et au Moyen-Orient sont globalement supérieures à l'an dernier », prévient Olivia Le Lamer. « Celle du Maroc s'annonce record, à 5,2 Mt », ajoute Ludovic Paris, délégué pour la filière céréalière. Ensuite, « l'Algérie va rester un important client, mais a tendance à di-versifier ses sources, en provenance des pays baltes notamment », renchérit Rémi Haquin, président du Conseil spécialisé. Ce dernier précise que le Gasc est un bon thermomètre pour jauger la compétitivité française sur la scène mondiale. « Actuellement, les prix fob français sont attractifs, mais c'est le fret qui rend l'origine mer Noire un peu meilleure, de 2 à 3 $/t », constate Olivia le Lamer. Le made in France n'est donc pas totalement hors sujet.
Hausse des expéditions d'orges vers la Chine
La production de maïs tomberait à 13 Mt (-200.000 kt par rapport à septembre). « La question des surfaces passant en ensilage continue de polluer l'estimation de la production », indique Olivia Le Lamer. En orge, l'accent a été mis sur les très bonnes performances des expéditions françaises vers la Chine. « Au 9 octobre, 2,1 Mt d'orges fourragères ont été exportées, dont 96 % vers la Chine, des performances bien supérieures à l'an dernier. Les projections de ventes vers les pays tiers sont relevées de 100 kt d'un mois sur l'autre, pour atteindre 3,7 Mt », explique Olivia Le Lamer. Toutefois, les experts s'interrogent sur la poursuite de ce mouvement, les mesures restrictives se renforcant, avec notamment des contrôles Qualité au déchargement des bateaux qui se rallongent.