Logistique
L'avenir du fret ferroviaire passe par le transport combiné rail/route
Un mode de transport flexible...

« S'il faut conserver le fonds de commerce du transport ferroviaire conventionnel (qui a encore beaucoup de trafic à capter), l'avenir du fer passe par le transport combiné rail/route, estime Christian Rose, délégué général adjoint de l'Association des utilisateurs de transport de fret (AUTF). C'est la solution de transport la plus souple pour un industriel qui veut faire du report modal. » Un avis partagé par plus de la moitié du panel (constitué aux trois quarts d'industriels), interrogé dans le cadre de l'édition 2014 du baromètre Eurogroup Consulting sur “La perception des chargeurs sur le transport ferroviaire”, présenté et commenté le 4 avril au Sitl.
Un mode de transport flexible...
Selon le sondage, les professionnels considérent que « le mode de transport qui va connaître le plus fort développement dans les années à venir est le transport combiné rail/route » (cf. graphique). Il semble être « le plus flexible dans son utilisation, notamment pour atteindre les centres logistiques des chargeurs et les sites des clients, (...) y compris non embranchés ». Concernant le secteur “Agriculture”, le rail/route est déjà utilisé par 13 % des chargeurs interrogés, loin derrière la route (41%), le rail (24 %) et le fleuve/route (17 %).
... qui doit être “révolutionné”
Pourtant, « le fret ferroviaire est vécu comme un repoussoir par les chargeurs, souligne André Mar-con, président de CCI France et du groupe de travail “Fret ferroviaire et action des acteurs locaux” de la Conférence périodique pour la relance du fret ferroviaire (cf. n°4041 p.7). Mais ces derniers sont poussés par leurs clients, la grande distribution en chef de ligne », à favoriser un transport plus durable. « Pour ce faire, il faut inventer d'autres façons de manager la logistique sur rail, continue-t-il. C'est une véritable révolution qu'il faut conduire pas à pas, et non en détruisant tout et en reconstruisant de nouveaux systèmes. »
Et Christian Rose d'ajouter : « C'est aux prestataires de transports de massifier les flux pour faire en sorte que les trains soient toujours complets et non aux chargeurs de systématiquement se mutualiser avec un de leurs confrères. »