Lancement d'un contrat à terme Euronext en sucre raffiné fin 2016
Après les céréales, le colza et ses dérivés, et les produits laitiers, c'est au tour du sucre de faire l'objet d'un nouveau contrat Futures Euronext.

La libéralisation d'un marché augure souvent de l'arrivée d'un produit financier associé à la matière première correspondante. Rien d'étonnant donc à ce qu'Euronext lance un contrat à terme Sucre pour le marché européen, à l'approche de la fin des quotas sucriers en janvier 2017. Une annonce intervenue lors d'une conférence de presse de la société Agritel (le 26 janvier à Paris), qui avait déjà travaillé avec Euronext, en amont de la création des contrats en produits laitiers fin 2014.
Concurrence du contrat LiffeLe contrat Sucre d'Euronext n'est pas le premier du genre. En effet, il existait un contrat, au départ pari-sien, qui est ensuite devenu le contrat Sucre du Liffe de Londres (coté en dollar US), appartenant aujourd'hui à l'ancienne maison mère d'Euronext, Ice. Le contrat Futures, coté en euro, est « destiné au marché européen » et non à l'export, a expliqué Nicholas Kennedy, directeur business Matières premières chez Euronext. Il fait aussi remarquer que ce dernier dépend de la lé-gislation américaine, contrairement au dernier né qui répondra au droit européen. « Nous serons, de fait, en concurrence avec Ice mais il y a un vrai besoin industriel de disposer d'un contrat européen », assure Olivier Raevel, directeur Matières premières chez Euronext.
Pour l'heure, aucune information concernant les caractéristiques du contrat ne filtre, si ce n'est qu'il concernera du sucre raffiné et que la livraison physique est prévue sur des points de la zone communautaire. Pour Michel Portier d'Agritel, comme pour les dirigeants d'Euronext, la fin des quotas s'accompagnera d'une hausse de la production de sucre, à l'image du secteur du lait.