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Coopération
Lancement du guide de gestion du risque prix

Initié par Coop de France, le guide aidera les coopératives à mieux gérer la volatilité des prix.

En réponse à l'évolution des métiers du commerce du grain, Coop de France lance un guide de gestion du risque prix en coopérative, pour faire face à l’exposition des entreprises aux variations de cours des matières premières agricoles. Rédigé entre avril 2011 et mai 2012, et présenté officiellement le 5 juillet, ce guide vise à « proposer un cadre à cette politique de gestion de prix basé sur l’identification des risques, l’évaluation de leur niveau, la mise en œuvre des moyens de leur maîtrise, et leur suivi ». L’objectif étant « d’inciter les coopératives à sécuriser leur pratiques et maîtriser leur risque prix, proposer un cadre à la gestion de ce risque à mettre en place en coopérative, et d’inciter les entreprises à éviter les comportements générateurs de risques pour le secteur». Le guide insiste particulièrement sur « l’importance de bien définir et séparer les fonctions de décision, exécution et contrôle au sein de l’entreprise ».

Répondre à la demande des coopératives mais aussi de leurs partenaires
« À la demande de nos adhérents suite à l’évolution volatile des marchés depuis 2007, et après plusieurs années de travaux et discussions, il nous a semblé nécessaire de formaliser ces échanges dans un seul document », explique Anne-Laure Paumier, responsable Marché chez Coop de France. L’objectif étant de partager « une même vision ». Mais au delà du cercle des coopératives, l’idée de ce guide est également de sensibiliser les partenaires, notamment financiers, aux nouvelles activités des OS en matière de couverture de risques qui se sont fortement développées ces dernières années. « Avec ce guide, Coop de France répond aussi aux attentes de nos partenaires financiers, des organismes de contrôle, des régulateurs, ou de l’administration », précise Anne-Laure Paumier.
   
« Sensibiliser tout le personnel »
Au travers d’une trentaine de pages, le guide rappelle des notions bien connues des acteurs du marché, comme la détermination du risque (suivant les modalités de rémunération des apports, prix de campagne ou prix ferme, le risque de marge, la base, la quantité et la qualité, taux de change...) ou l’extrême importance de la séparation des pouvoirs exécutifs, au sein d’une coopératives. Ceci afin de permettre aux directions, ou autres services non directement concernés par le marché et ses spécificités, de mieux appréhender la gestion du risque prix.
Rares sont les coopératives qui n’utilisent pas d’instruments de couverture ou qui ne mettent pas en place un minimum d’outils pour réduire le risque prix, selon Anne-Laure Paumier. Mais cette gestion génère des coûts, « différents selon la taille des entreprises et selon les éléments mis en place pour gérer son risque », remarque la responsable Marché de Coop de France. Suivant la taille des structures, les coopératives peuvent gérer leur risque seule ou s’unir. Entrer sur le marché à terme a un coût, tout comme l’organisation interne de cette gestion. Pour autant, « la non gestion a elle aussi un coût. Une entreprise qui ignore le risque prix finit par le subir. Chaque structure peut envisager des actions à sa mesure », estime Anne-Laure Paumier.

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