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Biotechnologies
L’Amérique toujours accroc aux OGM

Alors que l’UE peine à trouver un consensus sur les OGM, ils dominent sur le nouveau continent.

Lors du séminaire “ Biotechnologies et sécurité alimentaire dans les Amériques et l’UE ” organisé par l’ISGA, le 28 juin, les intervenants ont fait la part belle aux OGM. L’ISGA, qui regroupe les producteurs de soja des États-Unis, du Brésil, d’Argentine, du Paraguay et d’Uruguay, est à l’origine de 90 % des exportations mondiales de graines, de tourteaux et d’huile de soja. Or dans ces pays, la part des sojas OGM sur les non OGM domine. Au Brésil, elle est de 85,3 % sur la campagne 2012/2013. Aux États-Unis, le chiffre monte jusqu’à 94 %.

Un choix économique
Que ce soit les représentants des États-Unis, du Brésil ou du Paraguay, tous s’accordent pour dire que le choix des OGM a été avant tout d’un choix économique. « Si les Paraguayens sont compétitifs, c’est grâce à une combinaison de trois facteurs : un système sans labour, une rotation des cultures, et l’utilisation des OGM. Si on enlève un de ces facteurs, ce n’est plus rentable, et les agriculteurs changeront de métier », s’exclame Sonia Tomassone, de l’association des exportateurs de céréales et d’oléagineux du Paraguay. Les consommateurs « n’ont pas les moyens de payer plus cher pour un produit non OGM ». Idem pour les États-Unis, où « un Américain ne dépense en moyenne que 6-7 % de son revenu dans l’alimentation », rappelle Bob Metz, directeur du United Soybean Board. Pour rappel, les ménages français y consacrent en moyenne 10,2 % de leur revenu. Les Ogm ont également permis à l’Amérique latine de peser davantage sur la scène internationale, et il n’est pas question de revenir en arrière. « On a les débouchés et la technologie, et nous les utiliserons », soutient Ricardo Tomczyk, directeur d’Aprosoja au Brésil.

Une différence d’idéologie
Si les OGM sont si bien acceptés aux États-Unis, c’est également parce que « les gens font confiance aux agences de contrôle pour dire que les OGM sont sans danger, telle que la Food and Drug Administration », explique Bob Metz. Et d’ajouter : « Il faut arrêter de diaboliser les grands groupes. Monsanto nous a sûrement apporté les avancées les plus positives dans notre vie d’agriculteur. » Au nord comme au sud du continent, les producteurs attendent avec impatience la génération d’OGM résistants à la sécheresse. L’alliance déplore que l’Union européenne, qui constitue un marché important, ait des délais d’autorisation, pour les nouveaux OGM, bien plus longs que dans de nombreux pays. « Les décisions semblent davantage orientées par la politique, que par les faits scientifiques », argumente Ray Gaesser, vice-président de l’American Soybean Association.

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