Lallemand : l'efficacité alimentaire, critère central en élevage laitier
« Rien ne résiste à la barrière du dernier acteur »

Le fournisseur de levures vivantes (probiotiques) et de conservateurs d'ensilage Lallemand nutrition animale réunissait le 28 avril au Puy du fou ses clients dans l'univers laitier. Alors que les quotas laitiers disparaissent, toute la filière cherche ses marques. Au delà du développement de connaissances techniques et scientifiques – par exemple, sur les différents micro-organismes du rumen et sur les mécanismes d'action des additifs–, des sujets tels que le bien-être animal et le management des exploitations sont centraux.
« Rien ne résiste à la barrière du dernier acteur »« Les éleveurs travaillent leur marge nette, les transformateurs cherchent la valeur ajoutée et la nutrition animale participe à la prise de décision », résume Pierre Pichon (Lallemand). L'efficacité alimentaire constitue en effet un point clé de la rentabilité des élevages : ajouter des conservateurs d'ensilage permet par exemple de réduire les pertes et constitue donc un investissement pertinent pour autant que le produit soit bien choisi et la dose appliquée respectée. « Dans un élevage comme le nôtre, avec 18 salariés, le problème numéro un est le management des hommes. En France, on ne forme pas de vachers ni de manager d'exploitation », explique Michel Welter (directeur technique de la ferme des 1.000 vaches). « Quelle que soit la précision de la ration que vous concevez, rien ne résiste à la barrière du dernier acteur, celui qui prépare et qui distribue l'aliment. Une dose de 60 g par jour et par vache ça ne parle pas à ces salariés. Nous sommes repassés à un mélange distribué à raison de 1,5 kg par jour et qui comprend tous les additifs. Nous le faisons fabriquer à l'extérieur et comme nous consommons 30 tonnes toutes les trois semaines, c'est finalement assez facile d'ajuster avec le prestataire la composition d'une livraison à l'autre si nécessaire, tandis que les salariés n'ont toujours qu'à donner le même poids. » Les fabricants d'aliments sont donc de plus en plus sollicités pour le management des troupeaux, la technicité de leurs formulateurs et de leurs fournisseurs d'additifs, base du métier, devant s'accompagner de nouveaux services.