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« L'agroécologie économiquement viable reste à construire »

Qu'elle soit conventionnelle ou biologique, rurale ou péri-urbaine, l'agriculture française sera plurielle pour répondre aux besoins des marchés locaux et mondiaux.

L « 'agroécologie est-elle l'avenir de l'agriculture française ? » C'est une des questions qui ont été posées lors des 10e “Rencontres parlementaires pour l'agriculture et l'alimentation durable”, qui se sont déroulées le 3 décembre à Paris. Si un consensus se détache sur le fond, la forme fait toujours débat.

Concilier les agricultures

« Produire pour produire n'a plus de sens, déclare Guillaume Garot, député de la Mayenne et ancien ministre délégué à l'Agroalimentaire. L'agriculture doit produire mieux, autrement dit améliorer la qualité de ses produits et de ses méthodes culturales. » Et ce, qu'il s'agisse de l'agriculture dite conventionnelle ou biologique. Il ne faut pas les opposer car « on ne fera pas du tout bio », au vu des enjeux démographiques mondiaux, insiste Marc Le Fur, député des Côtes-d'Armor et vice-président de l'Assemblée nationale. « Nous avons plusieurs modèles d'agriculture qui ont leur propre marché », ajoute-t-il. Le conventionnel davantage tourné à l'export et le biologique pour le commerce de proximité.

L'agriculture péri-urbaine « possède un formidable potentiel ».

Éduquer le consommateur

Cependant, « l'agroécologie économiquement viable reste à construire, confirme Jean-Jacques Lasserre, sénateur des Pyrénées-Atlantiques. Si, au niveau des producteurs, le débat est déjà engagé, avec un véritable souci de perfectionnement de leur métier, une réelle éducation du consommateur est nécessaire », afin qu'il puisse apprécier, à leur juste valeur, les produits de qualité.

Et le développement d'une agriculture péri-urbaine pourrait y contribuer. « Elle possède un formidable potentiel, défend Sophie Primas, sénatrice des Yvelines. À condition de permettre aux agriculteurs d'exercer d'autres métiers (meuniers et boulangers, par exemple), d'accéder à la terre (telles les friches industrielles) et de progresser dans la construction de filière. » Comme celle de l'AB car « le bio à la cantine, cela ne marche pas ! »

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