Sia 2012
“L’agriculture est une solution à la crise du chômage”
Le Salon international de l’agriculture se penche cette année sur les métiers et formations agricoles.
« Quasiment tous les jeunes qui sortent d’une formation agricole trouvent un emploi », s’est enorgueilli le ministre de l’Agriculture, Bruno Le Maire, lors de la présentation du 49e Salon international de l’agriculture, le jeudi 12 janvier à Paris. A travers la thématique “Les filières changent de visage : l’agriculture, un métier qui s’apprend”, l’édition 2012, qui se déroulera du 25 février au 4 mars au Parc Expo de la Porte de Versailles, fournira l’occasion de présenter au grand public la richesse des différentes professions agricoles. « Ce moment d’amitié et de convivialité sera également un rendez-vous politique fort à quelques mois des élections », a confirmé le ministre de l’Agriculture, « qui installera son bureau et son cabinet au Sia comme chaque année ».
Rendre l’agriculture plus attractive
« En cette période de crise, dire que l’agriculture est un secteur qui forme et qui emploie est un message utile et fort », a déclaré Bruno Le Maire. Ainsi, « 95 % des diplômés titulaires d’au moins un bac+2 se sont insérés immédiatement dans le monde professionnel », argumente Jean-Luc Poulain, président du Sia. En choississant le thème des métiers et formations agricoles, le Sia veut combattre deux idées reçues. Le métier d’agriculteur s’apprend aujourd’hui dans les 819 établissements d’enseignement technique agricole, qui regroupent plus de 170.000 élèves, et non seulement par le transfert de père en fils d’un savoir ancestral. Par ailleurs, derrière le mot agriculture, il n’y a pas que le métier d’agriculteur mais une multitude de professions... plus ou moins attractives. Si le paysagisme et la filière équestre attirent les jeunes, les productions animales sont moins prisées. « Pour les rendre plus attractives, il faut que les prix remontent et que les revenus soient plus intéressants », reconnaît le ministre. Pour cela, l’agriculture doit gagner en compétitive.
“Cultiver la qualité et l’excellence”
« En trois ans, un tournant formidable a été pris : on est passé d’une agriculture administrée à une agriculture qui a su intégrer la notion de compétitivité, grâce à des choix cohérents et tenus sur la durée », explique Bruno Le Maire. La France doit cultiver la « qualité et l’excellence » de ses produits, dont « la valeur ajoutée est valorisable à l’exportation ». Notre filière agroalimentaire n’a pas vocation à fabriquer des « produits aux prix les plus bas possibles ». Concernant les produits à moindre valeur ajoutée, il est nécessaire de baisser les coûts de production. « Si l’on veut sauver et développer des milliers d’exploitations en France, il faut réduire les charges sur le travail agricole qui restent trop élevées pour affronter la compétitivité de notre voisin allemand », a réaffirmé le ministre de l’Agriculture.
Par ailleurs, « il faut maintenir le budget de la Pac » pour « payer des règles environnementales strictes » et « se doter d’outils de régulation » pour contenir l’effondrement des cours « en cas de crise sanitaire ou climatique dont l’agriculteur n’est pas responsable ».