L'AGPB estime que 600 000 ha de blé, colza et orge ont été détruits par le gel cet hiver
« 600 000 hectares (ha) de blé, de colza et d'orge ont été détruits par la vague de froid du mois de février et ont dû être ressemés », selon Philippe Pinta, président de l'Association générale des producteurs de blé (AGPB), s'exprimant lors d'une conférence de presse à Paris le 17 avril. Ce sont ainsi 360 000 ha de blé tendre qui ont été retournés par les agriculteurs, dont 20 % ressemés en blé de printemps, 160 000 ha d'orge d'hiver, 40 000 ha de blé dur, principalement dans le Centre et ressemés en blé dur, et de 40 000 à 50 000 ha de colza, a précisé Philippe Pinta. Les zones les plus touchées par le gel sont celles de l'est de la France, à savoir la Lorraine, l'Alsace, la Bourgogne, la Champagne-Ardenne et un peu le Centre. D ans un courrier adressé le 17 avril au ministre de l'Agriculture, les producteurs demandent que l'état de catastrophe climatique soit déclaré. Des ressources du fonds de calamité, auquel cotisent les céréaliers, pourraient être utilisées, selon l'AGPB, même si seuls les risques non assurables y sont désormais éligibles en grandes cultures. Philippe Pinta souhaite également que le versement des aides PAC, qui a lieu en principe en décembre, soit avancé au mois d'octobre pour pouvoir aider les agriculteurs, confrontés à des problèmes de trésorerie.