Agroalimentaire
L'Adepta soutient l'export dans les zones difficiles
22 pays prospectés en 2013
Dans une période où les grands organismes d'appui des entreprises à l'export se sont retirés de zones difficiles, l'Adepta a par exemple, elle, gardé une bonne implantation en Afrique subsaharienne, avec toujours au moins 20 % de nos actions là-bas. Notre bureau de Dakar (Sénégal), ouvert en 2010, est une excellente illustration, avec le poste d'Ubifrance qui y a été récemment supprimé. Nous avons acquis des compétences dans ces pays », avançait François Burgaud, président de l'Adepta, lors de son AG, le 2 juillet à Paris.
22 pays prospectés en 2013
L'association, qui compte 230 membres dont 190 entreprises (constructeurs d'équipements, fournisseurs d'intrants, experts pour l'agriculture et la transformation agroalimentaire), a prospecté 22 pays en 2013. Sous l'impulsion de ses adhérents, elle concentre son activité sur les marchés sensibles comme le Myanmar, l'Iran, l'Ouzbékistan, le Nigeria, le Mali, la Colombie et les grands pays aux forts besoins de technologies de pointe comme le Brésil, l'Inde, les États-Unis, la Russie etc. L'an passé, le chiffre d'affaires des adhérents s'est monté à 21 Md€ des adhérents, dont 10 Md€.
Préserver le financement du ministère de l'Agriculture
Si l'Adepta bénéficie du soutien du Medef international, « un relai puissant pour notre association », estime François Burgaud, et jusqu'ici de celui du ministère de “ ” l'Agriculture, « un quart des entreprises adhérentes ont moins de 10 salariés, d'où la difficulté parfois de concrétiser des développements à l'export. Entre la volonté d'une entreprise de se développer à l'étranger et sa capacité à en faire une priorité, il peut se passer un certain temps, mais c'est important de persévérer. » Et Alain Réocreux, président de la filière élevage de l'Adepta, de préciser : « Nous manquons aussi parfois d'ensembliers, de chefs d'orchestre. Ce n'est pas évident de trouver quelqu'un capable de porter tout un projet avec de l'ingénierie technique mais également financière ».
Nous manquons parfois de chefs d'orchestre.
En 2011, l'Adepta créait sa 9e filière*, celle de l'élevage. « Elle est encore relativement modeste, mais elle a déjà fait beaucoup de progrès », estime Alain Réocreux, son président. « Il faut chasser en meute. Transformer les concurrences entre entreprises en synergies. Nous essayons de gérer les doublons, d'identifier les spécificités de chaque entrepris ». La filière compte six divisions : volailles, grands ruminants, petits ruminants, porcs, chevaux et poissons.
* les huit autres sont les industries carnées, l'industrie laitière, les fruits & légumes & fleurs, les grandes cultures, la boulangerie industrielle/transformation des céréales, la vitiviniculture, l'emballage/conditionnement et l'industrie des produits de la mer.
Par ailleurs, l'aide du ministère – seul financement avec les cotisations des adhérents – a beaucoup diminué ces dernières années, suite aux réformes du dispositif public d'appui à l'exportation. « Nous souhaitons garder un lien fort avec le ministère que ce soit financièrement parlant, grâce à leur 900.000 €/an, mais aussi par rapport à nos activités », a conclut François Burgaud.