L'accord de la Cop21 sera-t-il “durable” ?
« Nous ne pouvons pas imposer quelque chose sans aider à atteindre l'objectif », a déclaré Pierre Radanne, président de l'Association 4D, à l'occasion de l'assemblée générale de la CGB, mardi dernier. Le financement des 100 Md$/an, nécessaires pour aider à partir de 2020 les pays en développement à s'adapter au changement climatique, reste un obstacle de taille à surmonter pour les négociateurs de la Cop21, à l'heure où nous bouclons notre édition. De plus, chaque pays gardant sa souveraineté nationale, le potentiel accord sera très fragilisé, estime-t-il. Et ce, d'autant que la notion de portée « juridiquement contraignante » a purement et simplement disparu du projet d'accord. Avec ces handicaps de départ, espérons que cet accord universel, s'il est adopté, ne capotera pas... comme le transport, qui se voulait “durable”, du sapin de Noël de l'Élysée. Parti d'Auxerre mardi 8 décembre, l'arbre devait rejoindre Paris par voie fluviale, avant d'être hypotracté du port à la cour d'honneur. Manque de chance, après une avarie sur sa péniche, Le Coluche, mercredi, le sapin de Noël a quitté l'écluse de Monéteau (Yonne) en camion. Après avoir parcouru la centaine de kilomètres qui le séparait de Champagne-sur-Seine (Seine-et-Marne), il a pris place sur la péniche Le Diane, qui venait de charger 640.000 t de blé à destination de Gennevilliers (Hauts-de-Seine). Un incident de parcours qui a mis à mal le bilan carbone de ce convoi symbolique. « C'est une belle façon, en cette période de Cop21, de valoriser le transport fluvial, qui émet deux à quatre fois moins de CO2 que la route », déclarait Marc Papinutti, le directeur général de VNF, au départ du sapin de Noël...