Aller au contenu principal

Actualités
La taxe poids lourds sur la sellette

En pleine crise, « alors qu’on parle de plan de relance des filières animales, est-il pertinent de taxer encore les entreprises, sachant que la logistique représente pour elles un coût majeur ? », interroge Laurent Morin, délégué général de l’Afab (Association des fabricants d’aliments du bétail de l’Ouest) à propos de l’Écotaxe poids lourds. « Son montant pourra représenter de 50 à 100 % du résultat actuellement dégagé », précise-t-il, alors que les professionnels ne désespèrent pas de la voir abandonnée. Ainsi, « les acteurs agricoles et agroalimentaires bretons approuvent pleinement la saisine du Conseil constitutionnel par les parlementaires » contre cette mesure, indique un communiqué cosigné par les organisations professionnelles régionales, dont Coop de France Ouest et l’Afab. Ce recours a été mené le lendemain de l’adoption de l’Écotaxe par le Parlement, soit le 25 avril. L’institution dispose d’un mois pour se prononcer.

Un coût de 65 M€ pour l’agroalimentaire breton
La taxation de la Bretagne, dont l’économie est fortement dépendante de l’agroalimentaire et qui enregistre une forte densité d’élevages et d’usines, a déjà fait l’objet d’aménagements. Elle bénéficie notamment d’une réduction du taux de taxation pour tenir compte de sa périphéricité. Mais celle-ci est « loin de compenser les surcoûts qui en découlent », assure le document. « Il y aura une répercussion globale du surcoût sur les tarifs de transport et tous les flux seront donc taxés », y compris ceux n’utilisant pas les routes soumises à cette mesure, souligne Laurent Morin. Et de signaler qu’« un poulet produit sera taxé huit fois ! » En dépit des minorations, cette mesure coûterait 65-70 M€ à l’agroalimentaire régional et pèserait donc sur la compétitivité des entreprises. Aussi les professionnels continuent-ils « de plaider pour un report sine die de cet impôt sur l’économie de production ». Faisant valoir l’apport de la production bretonne à la balance commerciale française, ils dénoncent ce « nouveau frein à la compétitivité des produits bretons sur le marché international ». Quant à l’ambition environnementale, premier objectif de la mesure, « si l’on voulait privilégier le report modal, il aurait fallu exonérer les trajets des camions vers les sites de chargement », commente le représentant de l’Afab. Et de remarquer que « les entreprises bretonnes n’ont pas attendu l’Écotaxe pour développer le transport ferroviaire, tant en nutrition animale qu’en transport de produits agroalimentaires ».

Les plus lus

Engrais chimique en granulé
Marché des engrais : demande encore timorée et prix en repli

Dans un contexte de cours du blé français au plus bas et des trésoreries affectées dans les fermes, l'activité est limitée.

Culture de soja.
La profession agricole veut profiter du nouveau report du RDUE pour le simplifier

Pour la seconde fois, la Commission européenne propose de reporter d’un an l’entrée en application de la RDUE, la…

FranceAgriMer atténue la lourdeur des bilans français des céréales

L’Établissement public a abaissé sa prévision de stocks finaux pour 2025-2026 en blé tendre, orge et maïs grain. Les…

De gauche à droite : Ghislain Caron (Cargill), vice-président de l'Usipa, Carlota Pons (Tereos), vice-présidente, Mariane Flamary, déléguée générale, Sophie Verpoort (ADM), trésorière, Marie-Laure Empinet (Roquette), présidente et Cécile Duputel (Roquette), administratrice à l'AG de l'Usipa le 25 septembre 2025
L’amidonnerie française fait grise mine

Le chiffre d’affaires de l’amidonnerie française a reculé de 21 % sur l’année 2024, avec pour conséquence le repli des achats…

Graphique prix blé orge maïs France au 9 octobre 2025
Marché des céréales du 9 octobre 2025 - Le prix du blé français frôle les 190 €/t avec l’amélioration de sa compétitivité à l'international

L’évolution des prix du blé, de l’orge et du maïs français entre le 8 et le 9 octobre 2025, expliquée par La Dépêche-Le Petit…

Joël Ratel, directeur général de Nord Céréales
Nord Céréales : une campagne à l’exportation qui peine à démarrer

Les chargements du terminal céréalier dunkerquois sur le premier trimestre de la campagne de commercialisation 2025-2026 sont…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 958€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site La dépêche – le petit meunier
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez votre revue numérique la dépêche – le petit meunier
Recevez les évolutions des marchés de la journée dans la COTidienne