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Marché / Céréales
La Russie pourrait importer des céréales

Amputées, les récoltes céréalières russes ne devraient pas couvrir les besoins domestiques

La chute progressive de la récolte russe, dévastée par la canicule et la sécheresse estivale, a enflammé le marché mondial l’été dernier (cf. Les cours du blé devraient rester fermes). La situation critique l’avait amené à décréter un embargo sur ses exportations. Même si les disponibilités mondiales sont suffisantes, l’absence de la Russie, troisième expotateur mondial de blés en 2009/2010 (derrière les Etats-Unis et l’Europe) dans les échanges internationaux, a motivé l’envolée des prix. Le déficit de production du pays est tel qu’il pourrait même, comme attendu, être amené à importer.

Le pays pourrait solliciter le marché mondial pour des céréales fourragères
    Selon le consultant Ukragroconsult, en dépit de la suspension de ses exportations céréalières, la Russie sera probablement confrontée à un manque de céréales sur son marché intérieur et pourrait être contrainte d’avoir recours aux importations pour compléter son approvisionnement. L’ampleur de la pénurie est pour l’instant difficile à évaluer dans la mesure où les chiffres sur les estimations des stocks de report varient sensiblement selon les sources. Ainsi, le gouvernement avance un volume de 26 Mt, alors que des experts indépendants évoquent des stocks compris entre 17 et 19 Mt. La Russie aurait surtout besoin de céréales destinées à l’alimentation animale, la récolte de céréales fourragères ayant été encore moins bonne que pour les céréales destinées à l’alimentation humaine. Les besoins d’importation sont evalués à 3,5 Mt par l’USDA. Cela ne devrait pas avoir de conséquence pour le marché français. La Russie devrait s’approvisonner préférentiellement sur des marchés de proximité.
    Le niveau de la production céréalière est estimé à 63,1 Mt par la ministre de l’Agriculture, Yelena Skrynnik, et à seulement 60 Mt par le premier vice-Premier ministre en charge de l’Agriculture, Viktor Zubkov. Rappelons qu’il était prévu, avant la canicule estivale, à 95 Mt. Début octobre, quelque 92 % de la récolte russe aurait été engrangés sur 32,6 Mha et 2 Mha devaient encore être moissonnés. La sécheresse aurait dévasté 13,3 Mha, soit 30 % de la superficie totale. Les pertes sont estimées à 1,4 milliard de dollars.

Reprise des exportations de farines
    En revanche, Moscou a l’intention de lever au 1er janvier 2011 l’embargo imposé sur les exportations de farine, décrété cet été à la suite des intempéries, selon un décret pris par le gouvernement. Les farines de blé et de seigle sont exclues de la liste des céréales frappées par l’embargo, selon ce même décret. En revanche, l’interdiction d’exporter du blé, de l’orge, du seigle et du maïs est maintenue. Le 22 octobre, le Premier ministre Vladimir Poutine avait confirmé le maintien de l’embargo sur les exportations de céréales jusqu’au 1er juillet l’année prochaine.

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